Le Racing Club de Lens s’est imposé contre le Stade de Reims en ouverture de la 35e journée de Ligue 1, ce vendredi (2-1).
Dans la douce euphorie d’une victoire galvanisante contre l’Olympique de Marseille (2-1), Lens était attendu au tournant dans son arène, une fois de plus. La meilleure équipe de Ligue 1 à domicile ne se cache plus depuis longtemps. Elle avance démasquée, avec les jambes un peu lourdes, un cœur énorme, quelques failles et toutes ses qualités. Ce vendredi, son idée consistait à surfer sur sa vague de succès pour faire d’une pierre, deux coups : revenir accessoirement à trois points du Paris Saint-Germain – sait-on jamais – et surtout mettre la pression sur l’OM en prenant cinq unités d’avance sur son concurrent.
Reste que la mission du jour n’était pas si facile, pour des Sang et Or attendus au tournant. La réception du Stade de Reims s’apparentait au match piège par excellence. Moins glamour et moins ouvert que le choc face à Marseille, ce match était un nouveau test contre une formation qui a su hisser son niveau pour montrer de très belles choses sur la seconde partie de saison. Franck Haise et ses hommes étaient prévenus.
Lens affronte tous les vents contraires !
L’entraîneur lensois n’a pas changé sa ligne directrice en s’appuyant une nouvelle fois sur cette animation en 3-4-1-2 qui est devenue sa signature. L’inamovible Loïs Openda était bien présent à la pointe de l’attaque, tout comme les autres hommes forts du onze, du capitaine Seko Fofana à l’excellent Brice Samba dans les buts. Mieux, Lens enregistrait même le retour de suspension de Salis Abdul Samed pour solidifier son entrejeu.
L’entame de match a vite traduit les intentions des Sang et Or, qui ont tenté d’emballer la rencontre en mettant leurs ingrédients habituels : beaucoup de rythme, un gros volume de course et un pressing intense. Une approche qui n’a pas réellement porté ses fruits puisqu’à la surprise générale, ce sont les Rémois qui ont allumé la première manche, sous l’impulsion de Munetsi, qui a obtenu un penalty et provoqué l’expulsion de Danso. Balogun n’a pas tremblé pour le transformer et donner l’avantage aux Rémois (0-1, 23e).
Menés et malmenés, les Lensois devaient donner une réponse tout en composant avec leur infériorité numérique. Et ils sont parvenus à le faire, portés par une arène en ébullition. Les pensionnaires de Bollaert ont passé la vitesse supérieure pour refaire surface. Thomasson a provoqué un penalty à son tour pour permettre à Frankowski d’égaliser avant la mi-temps (1-1, 40e).
Le second acte a été tout aussi animé, et les deux équipes ont multiplié les vagues offensives, à mesure que les lignes se sont étirées. Mais à ce petit jeu-là, c’est Lens qui a eu le dernier mot. Et plus précisément Seko Fofana. Après une période creuse, le capitaine reverdit au meilleur moment, pour la dernière ligne droite. Comme face à Marseille, son tir puissant et bien ajusté a fait mouche pour plonger le peuple lensois sans l’extase (2-1, 55e). Les Sang et Or ont ensuite défendu cet avantage précieux au cours d’une dernière demi-heure asphyxiante, où quelques frissons ont parcouru les travées de Bollaert, comme sur ce penalty annulé par la VAR a vingt minutes de la fin (74e). Lens a plié, mais Lens n’a pas craqué. Mission accomplie.
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