L’ancien international français Yann M’Vila est revenu sur l’épisode de l’Euro 2012 et son remplacement avec Olivier Giroud.
Yann M’Vila était l’un des plus grands espoirs du football français au début des années 2010. Il était promis à un très grand avenir mais finalement il s’est perdu en route. Et le début de la chute ça a été l’Euro 2012 et ce match face à l’Espagne où il se fait remarquer en boudant à sa sortie du terrain après s’être fait remplacer.
M’Vila continue de payer pour les autres
A l’époque beaucoup de choses ont été dites à son sujet et l’ancien rennais ne s’est pas vraiment défendu. Dans un entretien à Libération, il vient de rétablir la vérité, réfutant notamment l’hypothèse selon laquelle il n’était pas en bons termes avec Olivier Giroud. « Lors de ce quart, je sors du terrain au plus court pour gagner du temps. Je suis remplacé par Giroud. Bon, je ne tape pas non plus dans la main du sélectionneur, Laurent Blanc. Aucun problème avec lui, ni avec Giroud, qui est une crème. Mais il y a eu des histoires autour de ce match, on fait l’amalgame, on me convoque, on me sucre ma prime de match et on me fait redescendre en Espoirs ».
M’Vila a le sentiment d’avoir payé pour tout le monde au sortir de cette compétition. Et il reconnait que son côté réservé lui a été préjudiciable. « Des mecs qui ne tapent pas la main du coach, on voit ça tous les week-ends. Certains entraineurs s’en foutent, d’autres te punissent en disant « toi, ne fais pas le malin »… C’est du foot, ça arrive. Après, c’est vrai que je n’ai rien dit. Pourquoi ? Je sentais que je ne maitrisais pas. J’avais peur que des choses m’échappent. Et je ne me voyais pas changer quoi que ce soit à la situation ».
M’Vila, qui compte 22 capes avec les Bleus, s’est aussi exprimé sur sa virée avec les Espoirs en 2013. Celle qui a signé la fin de sa carrière internationale. Il n’a pas ressenti d’injustice par rapport au traitement qui lui a été réservé car il était « le plus ancien ». En revanche, il estime avoir payé une trop lourde dette pour cette histoire. « Cette virée, elle fait partie du tableau. Si ça n’était pas arrivé, j’aurais pu faire la même connerie à Chelsea. Et même en faire d’autres. Après, j’ai toujours assumé. Et passer dix ans là-dessus, c’est beaucoup quand même ».
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