Après un mercato d’été déjà très animé, le Paris Saint-Germain a annoncé un transfert retentissant, ce mercredi.
Cette fois-ci, c’est fini. Après une aventure de 11 ans à Paris, Marco Verratti quitte le club de la capitale pour entamer un nouveau chapitre de sa carrière sur un autre continent, en Asie, au Qatar. Le PSG a confirmé le transfert du petit milieu de terrain italien à Al-Arabi.
Verratti a paraphé son nouveau contrat après avoir satisfait la traditionnelle visite médicale. Il n’y avait guère de suspense sur l’issue de ce feuilleton puisque des images sur son arrivée dans le Golfe fuitaient depuis 24 heures. Le visage pincé, t-shirt noir et bermuda beige, l’Italien avait même lâché quelques mots à Alkass TVSport, un média local, avant de poser avec son nouveau maillot. «Je suis très content, j’ai hâte de commencer cette saison. J’espère qu’on va faire une belle saison, qu’on va avoir beaucoup d’envie. J’ai hâte de tout découvrir, le stade, les supporters, le club, mes coéquipiers, le coach ».
Ciao, petit hibou
Le départ de Marco Verratti s’apparente à un petit séisme dans les rangs du Paris Saint-Germain. C’est comme si l’Italien était devenu le symbole, bien malgré lui, d’un changement d’ère soudain, excitant mais brutal. Congédié à l’autre bout du monde, Verratti avait toujours clamé son amour pour le PSG et la France, son pays d’adoption. Il en avait chopé les codes, les us et les coutumes, y était devenu un homme et en avait épousé la langue.
Joueur frisson par excellence, celui que l’on surnommait « le petit hibou » avait tous les atouts du chouchou de la porte de Saint-Cloud : le talent, la candeur, la passion, l’audace, l’élégance, une pointe d’irrévérence et un zeste d’insolence. Verratti, c’était un peu tout cela. C’était une technique soyeuse, des sorties de balle ravageuses, des passes lumineuses, une capacité à se dépêtrer d’un pressing intense avec la tête levée et le flegme d’un gamin de cour de récré. Un tempérament incorrigible, des bisbilles avec les arbitres, des buts qui se comptent sur les doigts de la main et des cartons à répétition.
Recordman du nombre de titres de champion de France (9), Marco Verratti laissera une empreinte indélébile pour son palmarès et sa longévité. Arrivé en 2012 dans l’anonymat en provenance de Pescara, il était le joueur qui avait la plus grande ancienneté dans l’effectif du club.
Les amoureux du Paris Saint-Germain se souviendront du trio formé avec Thiago Motta et Blaise Matuidi pour permettre au club d’asseoir sa supériorité à l’échelle nationale pendant toute la première partie du projet. La suite a été plus contrastée, entre crashs à répétition et périodes de rédemption, critiques incessantes et campagnes usantes. Mais à l’heure du bilan, Verratti restera peut-être le visage le plus marquant de l’ère QSI, « le joueur le plus talentueux que l’on ait vu« , comme le répétaient, à l’envi, les Ibrahimović, Neymar, Mbappé ou Messi. Une sorte de trait d’union entre les époques et les egos. Ciao, Marco.
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