Le PSG a frappé un grand coup pour dompter son rival au terme d’un Classique très animé, ce dimanche soir (3-0). Auteur d’un doublé, Kylian Mbappé est entré dans l’histoire.
Il fallait bien une affiche grandiose et électrique, comme ce Classique, pour éclipser, le temps d’une soirée, le zéro pointé des représentants français en milieu de semaine. Et tant pis si l’on mettait tout sous le tapis. Le jeu en valait la chandelle. Parce que les positions respectives de Paris et Marseille donnaient un peu plus de relief à leur animosité éternelle. Parce que les deux clubs les plus populaires du pays se retrouvaient pour la troisième fois cette saison. Et parce que Mbappé revenait pour ajouter son grain de sel, trois semaines après une bataille qui n’avait déjà pas manqué de piment.
Le décor était planté. Le match dans le match entre Tudor et Galtier pouvait commencer. Il avait déjà débuté dans les salles de presse, à coups de propos diplomates et rusés. Il devait se poursuivre sur les bancs. Et c’est évidemment l’entraîneur du PSG qui avait le plus à perdre dans cette histoire. Privé de Hakimi, Renato Sanches et surtout Neymar, Galtier avait troqué le 4-4-2 losange du 8 février pour une animation en 3-5-2. Sans se calquer directement sur le 3-4-3 de Tudor, Paris abordait donc ce rapport de force avec un bloc plus dense, censé valoriser Messi et Mbappé – l’arc et la flèche – pour exploiter une profondeur que les Parisiens n’avaient jamais trouvée au début du mois.
Mbappé inarrêtable
Pour l’OM, la donne avait changé. La simple présence de Mbappé reparamétrait tout sur le plan tactique. La bande à Tudor pouvait-elle assumer à nouveau son déséquilibre en laissant des boulevards au meilleur buteur de Ligue 1 ? L’entame de match a livré une première réponse. Avec un bloc moins haut, Marseille était entre deux hauts. Et les Parisiens en ont profité pour appuyer d’entrée de jeu, déloquant la situation sur un contre assez exceptionnel, où Mbappé a fait parler son art de l’appel, dans la largeur, puis dans la profondeur, pour exploiter un service de Messi et ajuster Lopez (0-1, 25e).
Dans l’attitude, les Marseillais ont été irréprochables. Mais les champions de France montraient leur meilleur visage. Et le tandem Mbappé-Messi continuait de faire passer des frissons dans la surface marseillaise. Quatre petites minutes après l’ouverture du score, les deux virtuoses ont inversé les rôles avec Mbappé à la passe pour un Messi clinique (0-2, 29e).
Dans les faits, les hommes de Tudor n’ont jamais vraiment trouvé la solution pour maîtriser les déplacements des deux gâchettes parisiennes. Et le retour des vestiaires est venu l’attester. Sur une nouvelle combinaison splendide, Messi a déclenché une louche dans l’espace pour la reprise instantanée de Mbappé (0-3, 55e). Un but pour l’histoire. Avec 200 réalisations pour le PSG toutes compétitions confondues, l’international français égale le record d’Edinson Cavani. En moins de 6 ans…
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Paris n’aurait pas gardé sa cage inviolée sans un Donnarumma très inspiré, à l’autre bout du pré. Le portier italien a multiplié les parades décisives dans les temps forts marseillais – face à Alexis Sanchez (45e, 65e), ou encore Vitinha (90e). Seul bémol pour Paris : la sortie sur blessure de Presnel Kimpembe, lequel rejoint une infirmerie déjà bien remplie. Le PSG frappe un grand coup et reprend ses distances avec son rival. Par les temps qui courent, cela ressemble à un succès fondateur.
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