Dans un entretien accordé à L’Équipe, Marcel Desailly s’est projeté sur la Coupe du Monde au Qatar.
Alors que la Coupe du Monde au Qatar approche à grands pas, l’effervescence commence à grimper aux quatre coins de la planète. Comme toujours, les personnalités du foot mondial n’hésitent pas à se prêter au petit jeu des pronostics pour aborder l’événement. Dernier exemple en date avec Marcel Desailly.
Desailly ne croit pas en l’Allemagne
Appelé à citer ses favoris pour le tournoi, le champion du monde 1998 a tranché. « Toujours les mêmes : Brésil, Argentine, Belgique, Pays-Bas, Espagne, France… Le Portugal, j’ai le sentiment qu’ils sont sur une phase descendante. L’Allemagne, c’est encore un peu tendre. Dernièrement, ils ont recréé une dynamique collective et on sent qu’ils sont encore là, solides. Mais je pense qu’il leur faut du temps, il y a un nouveau sélectionneur (Hansi Flick). Sur la durée, ils donneront la belle impression qu’on a pu avoir avec les Belges, en étant peut-être plus efficaces. »
Desailly a également tenu à nuancer son jugement par rapport à l’Argentine. « Messi reste un joueur exceptionnel, mais il n’a jamais fait une Coupe du monde comme Maradona en 1986. Il est capable de défier les éléments si l’adversaire lui laisse l’espace, parce que c’est un « killer ». Mais dans une Coupe du monde, il n’y a pas de hasard. Il faut une continuité dans la performance et je ne crois pas qu’une individualité puisse encore tenir une équipe et faire la différence sur tout un tournoi. C’était déjà compliqué, mais à partir de ma génération, ce n’était plus possible. Et je ne pense pas que les joueurs autour de Messi puissent hausser leur niveau. Dans un tel contexte, il y a une décompression. Quand vous avez des joueurs qui ne sont pas de haut vol, ils perdent de leurs capacités au fil des matches », a conclu l’ancien international français.
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