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Tchouaméni, l’humiliation de trop

Jeudi soir, le Santiago Bernabéu, habituellement le théâtre des exploits du Real Madrid, s’est transformé en arène hostile pour Aurélien Tchouaméni. L’international français, aligné face au Celta Vigo en Coupe d’Espagne, a été copieusement sifflé à l’annonce de son nom dans la composition d’équipe. Ces huées, descendues des tribunes comme un couperet, ont marqué une rupture symbolique entre le joueur et son public, déjà excédé par ses performances récentes.

Tchouaméni touche le fond

Depuis plusieurs semaines, Tchouaméni est sous le feu des critiques en Espagne. Son match en finale de la Supercoupe d’Espagne face au Barça a exacerbé la situation. Positionné en défense centrale pour combler les absences de Militao et Alaba, l’international français a livré une prestation catastrophique, symbole de l’impuissance collective du Real. Marca et AS, les principaux journaux sportifs madrilènes, n’ont pas hésité à le qualifier de “boulet” ou encore de joueur “surclassé”.

La situation se complique pour Tchouaméni.

La situation se complique pour Tchouaméni.

Alors que la presse espagnole multiplie les attaques, Carlo Ancelotti a tenté d’apporter un semblant de soutien à son joueur. “Je suis convaincu qu’il a fait de bonnes choses en défense centrale”, a expliqué le technicien italien, qui a aligné Tchouaméni dans cette position lors de huit matchs consécutifs. Mais les statistiques, bien que globalement favorables (16 victoires, 3 nuls, 1 défaite), ne masquent pas ses difficultés flagrantes à s’adapter à un rôle qui n’est pas le sien.

Ancelotti reconnaît également les limites du Français : “Je garde à l’esprit que ce n’est pas sa position idéale, pour l’instant, il répond à un manque en défense, lorsque Alaba reviendra, il reprendra sa place au milieu.” Une analyse qui, bien que modérée, ne fait qu’ajouter du poids aux critiques.

Une relation fracturée avec le Bernabéu

Les sifflets du Bernabéu témoignent d’une impatience grandissante chez les supporters madrilènes, frustrés par les performances en demi-teinte de leur équipe. Pour Tchouaméni, cette bronca pourrait marquer un tournant. Le joueur, qui a quitté Monaco pour le Real en 2022 avec l’étiquette de futur grand milieu défensif, est aujourd’hui confronté à un défi immense : regagner la confiance d’un public exigeant, et surtout, retrouver une stabilité sur le terrain.

Pour l’instant, l’avenir du Français dans la capitale espagnole s’écrit en pointillés. Reste à savoir s’il parviendra à inverser la tendance ou si ce dernier épisode sera l’amorce d’une fin prématurée de son aventure madrilène.


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