Avant de faire l’objet d’une procédure pour harcèlement moral et sexuel, Noël Le Graët s’était mis en retrait de ses fonctions de président de la FFF suite à une assemblée extraordinaire du Comex. Depuis, le dirigeant breton n’avait pas hésité à contre-attaquer via son cabinet d’avocats démentant « toutes (les) accusations de harcèlement moral ou sexuel ou toutes autres infractions pénales ».
Publiquement, mais aussi en coulisses, Le Graët se montrait confiant quant aux conclusions de l’audit sur la FFF. Il avait utilisé cette carte devant ses collaborateurs du Comex. Elle devrait cette fois-ci lui filer entre les doigts. Car à en croire Le Figaro, la synthèse de cet audit est accablante quant au comportement et agissements du dirigeant. Ce dernier y est décrit comme un homme « dont les dérives de comportement sont incompatibles avec l’exercice des fonctions et l’exigence d’exemplarité qui lui est attachée ». Il est aussi mentionné un « comportement inapproprié vis-à-vis des femmes », le rapport faisant état de SMS « «ambigus pour certains et à caractère clairement sexuel pour d’autres ».
Par ailleurs, la tendance du dirigeant à consommer de l’alcool de façon « excessive » dans le cadre professionnel est également soulignée. Autant d’éléments qui invitent Le Graët à se retirer définitivement de la FFF, selon l’audit, lequel souligne que le Breton « ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter » .
Hardouin, « méthodes brutales et humiliantes »
Enfin, cette synthèse de cinq pages est également accablante pour Florence Hardouin, directrice générale de l’instance, dont les « méthodes brutales et le comportement jugé erratique, humiliant » ainsi que « l’usage d’un vocabulaire grossier ou l’échange d’injures » sont pointés du doigt.
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