Large vainqueur de l’AJ Auxerre (5-0), le Stade Rennais s’est replacé au pied du top 5 ce dimanche.
L’histoire retiendra qu’il a fallu attendre la 7e journée de Ligue 1 pour voir le Stade Rennais lancer sa saison avec une victoire éclatante. Le club breton, qui avait déjà fait le coup il y a un an, contre Clermont (6-0), a remis le couvert face à un promu, l’AJ Auxerre, avec une manita assez étrange au vu du cheminement de ce match, longtemps laborieux pour la bande à Genesio.
Rennes longtemps poussif
En fait, on pourrait presque fractionner la rencontre en trois temps. Acte I : une entame de match satisfaisante avec un but inscrit d’entrée de jeu par Sulemana, auteur d’un bon enchaînement face à une défense auxerroise encore à l’échauffement (1-0, 3e). Acte III : une fin de match franchement emballante, avec des vagues successives pour déguiser un succès poussif en victoire facile. Après le but de Gouiri sur un cadeau défensif (2-0, 60e), les Rennais ont déroulé en exploitant chaque erreur de la défense auxerroise, inscrivant trois nouveaux buts en fin de match par Terrier (3-0, 68), Tait (4-0, 78e) et le jeune Abline (5-0, 85e). Mais entre-temps, il y avait eu l’acte II : une zone grise qui s’est longtemps étendue de la 20e à la 50e minute, où l’AJA a posé son jeu dans des proportions vraiment notables, déclenchant même quelques broncas d’un Roazhon Park désarçonné.
L’AJA paie pour apprendre
Ce serait oublier qu’un match de football ne se joue pas sur ce terrain-là. Surtout lorsqu’il oppose deux formations qui ne sont pas appelées à nager dans les mêmes eaux. Curieusement, Auxerre a peut-être proposé sa copie la plus consistante en termes de contenu, avec une vraie présence au milieu de terrain, de jolis enchaînement et des circuits assez bien huilés pour faire progresser le ballon. Mieux, sur l’ensemble du match, l’AJA a même eu une possession supérieure à son adversaire – une première. Mais elle devra apprendre à bonifier ses temps forts quand elle a le vent dans le dos, déjà – grosses opportunités pour Touré (27e), Autret (31e) ou encore Niang (37e) – mais aussi et surtout à ne plus se saborder toute seule dès qu’il souffle un peu plus. Pour un promu comme Auxerre, l’apprentissage de la Ligue 1 se situe là.
Les Rennais n’en demandaient pas tant, assurément. Après cette drôle d’après-midi ensoleillée où Steve Mandanda s’est offert le luxe de distiller la première passe décisive de sa carrière, les voici replacés au pied du top 5.
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