Christophe Bouchet, l’ex-président de l’OM, a raconté une anecdote sur un transfert « fictif » effectué par Bernard Tapie.
Bernard Tapie, qui s’est éteint dimanche dernier, fait partie des personnages qui ont le plus marqué l’histoire de l’OM. Et parmi les raisons pour lesquelles il a laissé son empreinte du côté du Vélodrome ce sont les moyens colossaux qu’il a amenés au club suite à sa nomination comme président en 1986. L’homme d’affaires a notamment multiplié les transferts à sensation, suscitant le bonheur des supporters olympiens mais aussi des médias.
« Je ne voulais pas entrer dans le cercle de Tapie »
Un certain Christophe Bouchet faisait partie des journalistes qui couvraient le club durant l’époque en question. Celui qui est devenu plus tard lui-même président de Marseille a raconté sur RMC Sport la fois où le « Boss » s’est un peu moqué de lui, mais où il lui a bien rendu la pareille ensuite.
« Un jour, je lui ai fait un coup extraordinaire. J’étais à l’AFP. J’appelle parce que l’on annonce un coup formidable de la part de l’OM, je crois que c’était la venue de Manuel Amoros. J’appelle son assistante, je me présente et je lui demande si Tapie peut dire quelque chose à ce sujet. Je l’entends qui gueule « Oh, il me fait ch*** Bouchet. T’as qu’à lui dire qu’on fait signer un Koweïtien et un Esquimau ». Pas de problème. Je me mets à la table pour ma dépêche et j’écris « Bernard Tapie annonce… ». Je fais attention de prévenir ma rédaction, en prétextant une erreur d’orthographe pour qu’ils la relisent. C’était un peu fourbe. Mais le journaliste l’envoie et toutes les rédactions l’ont eue. Tapie avait compris alors qu’on ne jouerait pas ensemble. Moi je me suis amusé car j’étais dans l’obligation de prendre du recul car moi je ne souhaitais pas rentrer dans le cercle et lui ne souhaitait pas que j’y rentre. »
Même s’il n’entretenait pas de très bonnes relations avec Tapie, Bouchet a admis avoir été fasciné par le personnage. « Je n’ai jamais été contre, j’ai juste décrit les choses », a-t-il souligné. Et il l’a très bien fait puisqu’il a sortie pas moins de trois ouvrages à propos de Nanard.
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