Le Paris Saint-Germain s’est imposé sur la pelouse du Havre, ce dimanche, pour le compte de la 14e journée de Ligue 1 (2-0).
Des têtes à laver, plus que des doutes à lever. Dans le long marathon du Paris Saint-Germain, les matchs de Ligue des champions peuvent laisser des traces. Le nul frustrant contre Newcastle, mardi (1-1), était un nouveau coup d’arrêt dans le processus de construction initié par Luis Enrique, mais les balbutiements européens de ce PSG new look ne doivent pas occulter ses progrès sur la scène nationale. En Ligue 1, le champion en titre restait sur 6 victoires consécutives avec au moins 3 buts inscrits avant son déplacement en Normandie pour défier Le Havre, à l’heure du déjeuner, ce dimanche.
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C’est donc avec quelques certitudes et des circuits de plus en plus huilés que Kylian Mbappé et sa bande défiaient le HAC. Mais certitude ne rime pas avec suffisance. Il n’était pas question, pour les Parisiens, de prendre ce match par-dessus la jambe. Parce que le promu, confortablement calé en milieu de tableau, s’appuie sur de vraies vertus pour exister dans l’élite cette saison. Et parce que cet horaire est aussi inhabituel que pénible pour les organismes. Et parce que l’infirmerie parisienne reste bien garnie.
Le PSG surmonte les obstacles
Toujours privé de Marquinhos, Warren Zaïre-Emery, Nuno Mendes et Presnel Kimpembe, Luis Enrique avait abordé cette rencontre avec un onze mixte, cultivant son habitude à remanier son équipe d’un match à l’autre. Vitinha était aligné d’entrée de jeu, comme Carlos Soler Nordi Mukiele et Bradley Barcola. Dans l’approche tactique, Paris ne voulait pas déroger non plus à ses principes habituels, mais l’entame de match a complètement changé la donne. Elle a même confiné au scénario catastrophe pour Paris.
Au bout de quelques minutes seulement, Fabian Ruiz, en larmes, a dû céder sa place sur blessure. Une grosse tuile à 10 jours du choc contre Dortmund, que le PSG abordera déjà sans Warren Zaïre-Emery. Dans la foulée, c’est Donnarumma qui a quitté la pelouse après un carton rouge logique pour une faute dangereuse en dehors de sa surface (10e). C’est donc en infériorité numérique que les Parisiens ont passé la quasi totalité de ce match.
Malgré cela, le champion en titre a trouvé les ressources pour reprendre le fil. Après la sortie de Barcola pour laisser place à Tenas dans le but, Luis Enrique a réorganisé son équipe en misant sur le tandem Dembélé-Mbappé en attaque. Un plan qui a porté ses fruits puisque sur un débordement de l’ancien Barcelonais, le prodige de Bondy, à la réception d’un centre en retrait, s’est placé sur son pied droit pour déclencher une merveille de tir enroulé (0-1, 23e).
Un tournant, assurément, puisque ce but a redonné un élan aux Parisiens. Dans une configuration d’attaque rapide favorisant l’expression de ses flèches, le club de la capitale a imposé sa loi face à un promu qui avait pris un coup sur la tête. Les situations dangereuses se sont multipliées pour les Parisiens, malgré l’infériorité numérique Mbappé aurait pu doubler la mise mais son deuxième but a été refusé pour une légère position de hors-jeu (32e).
Malgré quelques séquences moins inspirées, les Parisiens ont globalement tenu leur rang en proposant une copie sérieuse et appliquée, gérant cet avantage avec cohérence en seconde période. Une attitude qui leur a finalement permis de faire le break en fin de match sur un tir contré de Vitinha (0-2, 89e). Il le fallait, car les Havrais, valeureux, seraient certainement revenus au score s’ils n’avaient pas buté sur un Arno Tenas très inspiré pour sa grande première. Auteur de multiples arrêts, le jeune Espagnol a été le grand artisan de ce succès derrière un Danilo solide. Après la défaite de Nice à Nantes, Paris accroît son avance en tête du championnat. Mission accomplie.
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