L’Olympique Lyonnais s’est imposé contre Toulouse, ce dimanche, pour le compte de la 15e journée de Ligue 1 (3-0). Un résultat précieux pour l’OL, qui reste dernier mais se donne enfin l’espoir de sortir la tête de l’eau.
C’était une date que les suiveurs de l’OL avaient coché depuis un bon moment, à juste titre, ou pas. Au cœur d’un calendrier infernal jusqu’à la trêve hivernale, la réception de Toulouse au Groupama Stadium ressemblait à un spot idéal pour stopper l’hémorragie. Au point où ils en sont, les Gones n’avaient plus de calcul à faire. D’autant que le Téfécé, lui aussi englué en bas de tableau, se présentait comme un concurrent direct.
Depuis l’arrivée sur le banc de Pierre Sage, les Lyonnais avaient montré deux visages. Leur première copie avait été très encourageante, à Lens, il y a une semaine (2-3), avant qu’ils ne coulent dans les grandes largeurs à Marseille lors d’un Olympico à sens unique (0-3). Sage avait misé sur les cadres historiques pour négocier ce match extrêmement important. Lopes, Lovren, Tolisso, Lacazette étaient tous présents au coup d’envoi, tout comme le très controversé Cherki. Comme pour démontrer, s’il le fallait, que dans ce cataclysme, il n’y a plus de place pour les états d’âme.
Lacazette a sonné la révolte
Une odeur de chaos planait dans l’air, mais on ne pourra pas reprocher aux Lyonnais de ne pas avoir joué le jeu. Sur le terrain comme dans les gradins. Devant un public exemplaire, les Gones ont joué cette rencontre comme un match de coupe. Ils n’ont pas gommé tous leurs défauts. Dans leur position d’âne, ils ne sont pas devenus des chevaux de course, mais ils ont mis assez de cœur et d’envie pour franchir les obstacles du jour. Avec un homme pour sonner la révolte : Alexandre Lacazette.
L’attaquant à la mine renfrognée des dernières semaines a laissé place à un capitaine déterminé. En deux temps, trois mouvements – deux coups de pied arrêtés plus précisément -, le buteur a fait parler son opportunisme à bout portant pour délivrer l’OL sur des buts de renard de surface, d’abord sur un corner de Cherki prolongé par O’Brien (1-0, 25e), puis sur un coup-franc du même Cherki repris sur le poteau par Tolisso (2-0, 29e).
Un avantage ô combien précieux que l’OL a géré tant bien que mal. Le Téfécé a bien fait passer quelques frissons à l’autre bout du pré, mais Lopes avait lui aussi la mine des bons jours. Le spectre du scénario catastrophe a pourtant ressurgi, le temps d’un instant, juste avant la mi-temps, lorsque le portier de l’OL a concédé un penalty sur une sortie kamikaze, mais il a su s’interposer sur la tentative de Dallinga avant d’exulter, le point serré (45+2).
Et comme un symbole, Lacazette, encore placé au bon endroit, au bon moment, a définitivement scellé le succès lyonnais en fin de match (3-0, 81e). Lyon sort enfin la tête de l’eau et revient à un point de Clermont. Par les temps qui courent, c’est plus qu’une victoire. C’était un virage serré qui se présentait sur la route d’une équipe accidentée. Les Lyonnais l’ont pris. Sans partir dans le décor, cette fois-ci. La suite dira s’il se sont définitivement revenus dans le circuit.
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