En s’imposant dans son match en retard contre Saint-Etienne (4-2), Nice a réalisé la bonne opération de la journée.
Pour une multitude de raisons, ce duel entre Nice et Saint-Etienne était bien plus qu’une simple session de rattrapage. Il y avait l’enjeu mathématique, une carotte énorme pour les deux clubs – un bond au pied du podium pour Nice ou une grande bouffée d’air pour les Verts. Il y avait cette quête de dernier souffle aussi, pour deux clubs qui ne filent pas un bon coton depuis quelques semaines. Et à ce petit jeu, ce sont les Aiglons qui ont le dernier mot en s’imposant sur un score renversant (4-2) dans un match fragmenté en deux.
Saint-Etienne gérait son affaire
Il aurait été difficile d’imaginer une telle issue à la pause, lorsque Saint-Etienne faisait la course en tête sans que personne ne trouve rien à redire. Bien-sûr, Nice avait tenu le ballon dans des proportions importantes. Mais les hommes de Galtier n’en avaient pas fait grand-chose. Ce sont bien les Verts, dans une logique de contre, qui étaient parvenus à prendre le dessus en inscrivant deux buts bien amenés – par Bouanga sur un centre de Maçon assez tôt dans le match (0-1, 11e), puis Youssouf sur une belle action collective initiée par le même Bouanga et relayée par Boudebouz (0-2, 45e+5). Bref, Sainté gérait son affaire à la pause.
Nice s’est révolté
La hic, c’est que la formation de Pascal Dupraz a complètement coupé le courant au retour des vestiaires. Défensivement, notamment. Un mal devenu récurrent. Comme à Lorient (2-6). En bon ancien rival, l’ex-Lyonnais Bard a relancé la rencontre d’un coup de canon après un superbe enchaînement technique (1-2, 53e). Le show Delort a alors pu commencer. En deux temps, trois mouvements – deux minutes plus exactement -, l’international algérien a remis Nice à l’endroit, d’un coup-franc puissant (2-2, 60e) puis d’une reprise victorieuse (3-2, 62e). Le buteur s’est ensuite mué en passeur pour son compatriote Boudaoui, dont le tir dévié a nettoyé la lucarne opposée pour sceller le succès du Gym (4-2, 80e).
Quatre jours après la désillusion de sa finale perdue au Stade de France, Nice redonne du sens à sa fin de saison. Pour Saint-Etienne, au bord du gouffre, cette campagne tortueuse sera peut-être plus longue que pour les autres.
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