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Paris vainqueur, mais pas encore libéré / Ligue 1 (J33)

En s’imposant à Angers (3-0), le Paris Saint-Germain a fait un pas supplémentaire vers le 10e titre de champion de France de son histoire.

Paris attendra. Il aurait été regrettable, finalement, que le PSG récolte son 10e titre de champion de France dans l’enceinte clairsemée du Stade Raymond-Kopa d’Angers, loin des projecteurs, loin du bruit, loin des attraits de la ville lumière, loin de tout. L’histoire a failli s’écrire comme cela, pourtant, dans une soirée où l’OM s’était longtemps pris les pieds dans le tapis, comme le symbole d’une saison toute en paradoxes, où une équipe aussi puissante que Paris ne pouvait pas imaginer d’autre point d’arrivée, malgré les montagnes russes qu’elle a traversées. Mais Marseille est retombé sur ses pattes, au bout de la nuit. C’est donc au Parc, à Lens, samedi, que Paris pourra obtenir son précieux sésame.

Mbappé a encore fait le métier

Loin de ces calculs d’apothicaire, Kylian Mbappé, lui, n’avait qu’une idée en tête : laisser sa trace. Comme toujours. Cette année 2022 restera la sienne, quelle que soit la suite. Parce qu’il a montré comme personne à quel point il pouvait faire beaucoup avec si peu. Son but est une sorte d’allégorie de sa saison. Isolé le long de la ligne de touche côté droit, le numéro 7 du PSG était complètement cerné, à l’arrêt, lorsqu’il a accéléré, soudain, pour ouvrir la défense angevine en deux. L’action a été limpide : un relais avec son pote Hakimi, un crochet sur son vis-à-vis, et un tir sec dans le petit filet (0-1, 28e). C’est très fort.

Paris n’a pourtant pas tout bien fait dans ce match, loin de là. Avec un onze fait de bric et de broc – Messi, Neymar, Verratti, Paredes et bien d’autres manquaient à l’appel – le club de la capitale aurait pu se faire surprendre par le SCO. Notamment en début de match, où les hommes de Gérald Baticle ont fait passer quelques frissons dans la défense parisienne sous l’impulsion du remuant Boufal (5e). Mais il a fallu noter, aussi, la montée en régime de la bande à Pochettino après que Mbappé ait facilité la tournure des choses. En ce sens, le but du break signé Ramos sur un joli coup de tête après un centre de Di Maria découlait d’une certaine logique (0-2, 45e+2). Dans l’ensemble, ce PSG imparfait maîtrisait plutôt bien son affaire.

Cette soirée de printemps en Anjou est devenue paisible pour les Parisiens, qui se sont attelés à bien gérer cet avantage après le repos. D’autant que les hommes de Pochettino ont définitivement scellé leur succès sur une nouvelle action bien construite, avec un deuxième caviar d’un Di Maria retrouvé, cette fois-ci pour le coup de casque du capitaine Marquinhos (0-3, 78e). L’affaire était réglée depuis longtemps. Le score n’a plus évolué. Paris devra attendre quelques jours pour la délivrance. Le rendez-vous est pris.

 

 

 


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