Paris frappe un grand coup !

C’est une fin d’automne assez vertigineuse que le Paris Saint-Germain s’apprête à affronter, et pas uniquement à cause des températures glaciales. Le club de la capitale a eu la bonne idée de prendre les commandes du championnat avant cette trêve internationale.

Il le fallait, car le menu qui arrive ne lui laissera pas de marge. Alors que Warren Zaïre-Emery et Marquinhos ont rejoint une infirmerie déjà bien garnie, c’est Monaco, troisième et concurrent direct dans la course au titre, qui débarquait sans complexe au Parc ce vendredi.

Par-delà les blessures et la qualité de l’adversaire, le timing était un autre obstacle à intégrer pour Luis Enrique. Les rencontres précédant un match de Ligue des champions ressemblent toujours à des traquenards. Reprendre la compétition dès vendredi pouvait être perçu comme une aubaine puisque cette date offre un jour de récupération supplémentaire pour le match importantissime face à Newcastle, mardi, mais dans les faits, le risque était tout aussi élevé pour une majorité de joueurs qui ne dormait pas ou peu, aux quatre coins du monde, 72 heures plus tôt.

C’est donc dans ce drôle de contexte que Paris a défié une AS Monaco redoutée. Privé de deux cadres essentiels, Luis Enrique avait deux options sur la table : proposer un onze qui s’apparente à son équipe-type pour répéter les gammes et les circuits avant Newcastle, ou procéder à une rotation pour éviter davantage de casse avant cette échéance capitale. Le technicien espagnol a opté pour la première, avec les titularisations de Fabian Ruiz et Nordi Mukiele comme des tests avant l’heure.

Enfin une belle publicité pour la Ligue 1

Malgré la force de frappe des Monégasques, les Parisiens n’ont pas dérogé à leur approche habituelle, avec une volonté de tenir le ballon dans des proportions importantes et d’imposer un pressing haut et agressif. Un plan qui a porté ses fruits puisque Paris a débloqué la situation peu après le quart d’heure de jeu. Après plusieurs situations chaudes pour un Mbappé très en jambes, Gonçalo Ramos a trouvé l’ouverture sur un but de renard des surfaces en reprenant un ballon relâché par Köln sur une première frappe de Dembélé (1-0, 19e).

Toujours remuant, l’ailier français a fait beaucoup de bonnes choses. C’est lui, encore, qui a été à l’origine du second but parisien en provoquant un penalty que Mbappé a transformé avec autorité (2-1, 39e). Mais les Monégasques n’avaient pas été en reste. Comme son homologue à l’autre bout du pré, Gigio Donnarumma est passé par tous les états, aussi brillant sur sa ligne que frustrant sur une situation inattendue. Peu après l’ouverture du score, l’Italien avait rappelé ses fragilités dans le jeu au pied en offrant un cadeau de Noël avant l’heure à Minamino, qui n’en demandait pas tant (1-1, 22e). Drôle de scénario pour ce match agréable ou ouvert, qui a ressemblé à une belle vitrine pour la Ligue 1, enfin. Par les temps qui courent, on ne s’en plaindra pas.

D’autant que le rythme n’est pas retombé dans le second acte. Au contraire, le match s’est encore embrasé à mesure que les lignes se sont étirées. Ousmane Dembélé a été récompensé de son activité en débloquant son compteur en championnat sur une superbe action conclue par une frappe dans la lucarne opposée (3-1, 70e), deux minutes avant un autre bijou signé Vitinha, d’un tir léché dans la lucarne (4-1, 72e). Monaco a eu le mérite d’y croire après la réduction du score de Balogun (4-2, 76e), mais l’affaire était réglée, d’autant que l’entrant Kolo Muani a salé l’addition au bout des arrêts de jeu (5-2, 90e+6). Paris capitalise avant les grands cols de l’hiver.