Consultante sur Canal+, Laure Boulleau a vécu une expérience traumatisante cette saison. « C’était horrible et cela m’a vraiment fait du mal… », raconte-t-elle.
« C’était horrible. » Les mots sont forts mais traduisent bien le cauchemar vécu par Laure Boulleau. Dans un entretien accordé à L’Equipe, la consultante revient sur l’expérience traumatisante qui l’a profondément marquée cette saison. Tout est parti d’un débat, sur le plateau du Canal Football Club, autour de la signature d’Alexis Sanchez à l’OM. « Pas ultra-convaincue » par ce recrutement, parce qu’elle estimait que l’attaquant chilien était « l’ombre de lui-même depuis quatre ans », l’ancienne internationale française s’est alors retrouvée prise dans un torrent d’insultes sur les réseaux sociaux.
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Plusieurs vagues de haine se sont abattues sur elle, que ce soit aussitôt après son intervention dans l’émission ou tout au long de la saison, ses propos lui étant systématiquement rappelés à chaque bonne prestation du buteur olympien. Dur à encaisser. « C’est la première fois que je suis attaquée de manière gratuite sur une analyse, explique-t-elle. Je n’ai pas l’impression d’avoir été injurieuse. J’aime bien ce joueur, un battant, qui ressemble à la joueuse que j’étais. On a très mal interprété mes propos. » Et l’exercice réussi du néo-Marseillais, auteur de 13 buts en Ligue 1, n’a rien arrangé…
« Tout ça pour avoir donné un avis sur un joueur de football ? »
« J’avais simplement émis des doutes, avec le style qu’il a, sur ses capacités à enchaîner les matches à très haut niveau, dont la Ligue des champions. J’ai sous-entendu que cela pouvait être une mauvaise idée si, physiquement, il était cramé, se justifie-t-elle. Ce qui m’a agacée, c’est qu’à ce moment-là, beaucoup avaient les mêmes interrogations. Mais comme je parlais d’un joueur marseillais, on m’a ramené à mon statut d’ancienne joueuse du PSG. J’ai reçu des messages d’une violence ! C’était horrible et cela m’a vraiment fait du mal… » Car ses haters sont allés plus loin que les injures.
« On m’a menacée de mort », se souvient-elle. Ces évènements l’ont obligée à se protéger et à agir en portant plainte. « Il faut mettre les gens face à leurs responsabilités quand ils m’envoient ‘pute’, ‘grosse chienne, retourne chez toi’ ou ‘Alexis Sanchez te crache dessus’, affirme-t-elle. Avant, je ne faisais jamais trop attention aux insultes mais là, elles avaient pris de telles proportions… En plus, de l’autre côté, le pan ultra-féministe voulait prendre ma défense avec un #soutienLaureBoulleau. Tout le monde a voulu s’en mêler. Tout ça pour avoir donné un avis sur un joueur de football ? »
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