Naples s’est … contre l’Eintracht Francfort en huitième de finale aller de Ligue des Champions, ce mardi soir ( – ).
Bien-sûr, tous les regards étaient braqués sur Anfield, ce mardi soir, où Liverpool défiait le Real Madrid. Parce que l’affiche entre ces deux monstres absolus – 20 C1 à eux-deux – est devenue un classique de l’ère récente, avec deux finales lors des 6 dernières années, dont la dernière, très animée, au mois de mai. Mais dans l’ombre de ce choc grandiose, l’autre rendez-vous de la soirée valait le détour. Pour tout amoureux du jeu, il y avait même une forme d’excitation à regarder la première manche entre l’Eintracht Francfort et Naples. Pour une multitude de raisons.
Plantons le décor : d’un côté, Francfort, tenant du titre en Ligue Europa, sixième de Bundesliga, capable d’accrocher le Bayern Munich en championnat (1-1) et porté par un vice-champion du monde français, Randal Kolo-Muani, qui marche sur l’eau depuis des mois. De l’autre, le Napli, véritable machine à marquer déjà promise à un Scudetto historique devant les clubs du Nord en Italie, et salué pour son expression collective emballante et le rendement étincelant de son duo d’attaque Kvaratskhelia-Osimhen.
Naples sûr de sa force
On s’attendait donc à une rencontre haletante et débridée entre ces deux équipes. Dans un match comme ça, il n’y a pas de place pour le calcul. Et on n’a pas été déçu. Après un petit round d’observation, le Napoli est monté en régime, progressivement, pour imposer son jeu, sous l’impulsion d’un Victor Osimhen encore intenable. L’ancien Lillois fait assurément partie des meilleurs à son poste en Europe, en 2023. C’est lui qui a obtenu un penalty que son complice Kvaratskhelia n’a pu convertir (35e). C’est lui, surtout, qui a exploité un centre millimétré de Lozano pour débloquer la situation (0-1, 40e). Et c’est lui, encore qui a refait passer un frisson sur une copie conforme de cette action, avant que son but ne soit refusé pour une position de hors-jeu (41e).
Si ce but a placé le Napoli dans une situation plus confortable, le leader de Serie A n’a pas relâché la pression, loin de là. D’autant que les choses se sont corsées pour Francfort, qui a perdu Kolo Muani, exclu à l’heure de jeu pour un mauvais geste sur Zambo Anguissa (58e). C’est donc en toute logique que les visiteurs ont fait le break, cette fois-ci par Di Lorenzo, servi d’une sublime talonnade par le magicien géorgien Kvaratskhelia (0-2, 65e). Un avantage conservé sereinement par une équipe sûre de sa force. Naples prend une sérieuse option sur la qualification et continue d’éblouir l’Europe. On attendait pareille sensation depuis le cru de l’Ajax en 2019, folle jeunesse qui s’était hissée jusqu’en demi. Le Napoli n’en est pas encore là, mais il a vraiment la tête de l’emploi.
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