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Moustapha Cissé, le conte de printemps de l’Atalanta

Buteur dès sa première apparition en Serie A dimanche avec l’Atalanta Bergame, le Guinéen Moustapha Cissé présente un destin hors du commun.

Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître : impossible de résumer autrement la première apparition de Moustapha Cissé en Serie A sous les couleurs de l’Atalanta Bergame. Dimanche, le jeune attaquant guinéen a disputé ses premières minutes dans l’élite lors du déplacement sur la pelouse de Bologne. Entré à l’heure de jeu alors que les deux équipes avaient du mal à se départager, celui qui évolue depuis la fin du mois dernier avec la réserve de la Dea a fait basculer la rencontre à moins de dix minutes du terme en faisant mouche de près. Il n’en fallait pas plus au natif de Conakry pour devenir, presque par accident, le héros du moment dans la cité lombarde.

« Un coup de génie de Gasperini »

« Il s’entraîne avec nous depuis un moment maintenant, mais si tous les attaquants avaient été disponibles, il ne serait probablement pas venu du tout à Bologne, a reconnu lundi Tullio Gritti, l’entraîneur adjoint de l’Atalanta, sur le site officiel du club. C’est la preuve qu’il y a toujours quelque chose de bien caché et qu’il suffit de la faire ressortir. L’entrée en jeu de Cissé a été un coup de génie de Gasperini, qui avait précédemment déclaré que ce jeune joueur avait beaucoup de qualités. En particulier sa précision de frappe. »

Un migrant de 16 ans

Moins d’un mois après son arrivée à l’Atalanta, le gamin de 18 ans a déjà ouvert son compteur en Serie A. Un véritable conte de fées pour celui qui fut repéré par son club actuel lors d’une rencontre de bienfaisance entre Lecce, formation de Serie B, et l’ASD Rinascita Refugees, club destiné aux migrants. Tout semble si simple, mais rien ne le fut en réalité pour Moustapha Cissé. « Après une série de tragédies familiales – dont la mort de son père – Moustapha a abandonné l’école et a quitté la Guinée à la recherche d’une vie meilleure, a déclaré le président de l’ASD Rinascita Refugees, Antonio Palma, à la Gazzetta dello Sport. Il avait 16 ans à l’époque, il était désorienté, apeuré. Il ne savait pas quoi faire. » La voie de Moustapha Cissé est désormais toute tracée.




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