José Mourinho, entraîneur du Fenerbahçe, a rompu le silence après sa suspension de trois matches pour avoir « pincé le nez » d’Okan Buruk, son homologue de Galatasaray, lors d’un derby houleux en Coupe de Turquie (1-2). « Une image vaut mille mots. Hollywood a dû voir ce qu’il s’est passé », a-t-il ironisé, refusant de s’excuser et laissant planer le doute sur la provocation initiale.
La Fédération turque a reconnu que Buruk avait « provoqué » Mourinho, réduisant sa suspension initiale (5 à 10 matches envisagés) à trois rencontres, assortie d’une amende de 292 500 livres turques (≈6 000€). Galatasaray a vivement réagi, dénonçant « les dommages infligés au football turc depuis huit mois » par le Portugais, qu’ils accusaient déjà en février de « déclarations racistes » après un match nul.
Malgré les critiques, le club stambouliote assume son choix. Fethi Pekin, membre du conseil d’administration, a martelé : « Nous n’avons pas engagé Mourinho pour respecter le statu quo, mais pour le bousculer. Il incarne l’ambition et une culture gagnante, même si cela dérange ». Une position ferme, alors que le Fenerbahçe, deuxième en Super Lig, compte un match en retard sur Galatasaray (6 points).
Mourinho en Turquie : Pourquoi tout le monde veut sa peau
Ce n’est pas la première altercation de Mourinho en Turquie. En février, il avait écopé de quatre matches de suspension pour avoir traité le banc adverse de « singes » après une décision arbitrale controversée. Une accumulation d’incidents qui alimente la rivalité entre les deux clubs, Galatasaray ayant même déposé une plainte pénale (classée depuis).
Mourinho manquera les matches contre Trabzonspor, Sivasspor et Kayserispor, mais son avenir à Istanbul semble préservé. « Il n’est pas ici pour entraîner 90 minutes, mais pour élever le niveau », rappelle Pekin. Reste à savoir si cette « culture gagnante » inclut davantage de gestes controversés… ou un titre salvateur.
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