Quelques jours après son revers à Lyon (1-2), l’Olympique de Marseille a repris sa marche en avant en s’imposant avec brio contre Angers (5-2). Triple buteur, Arkadiusz Milik a enfin marqué des points.
À y regarder de plus près, l’Olympique de Marseille personnifie peut-être mieux que quiconque cette drôle de saison 2021-22. À la fois scintillante et inconstante, surprenante, éminemment déroutante, cette équipe a de la moelle. Après les trois points qui lui avaient glissé entre les doigts, en début de semaine, à Lyon, la bande à Sampaoli a fait rugir le Vélodrome pour reprendre provisoirement sa place de dauphin derrière le Paris Saint-Germain. C’était un excellent match de Ligue 1. Et Angers, qui n’a jamais fermé les vannes, n’y a pas été étranger.
Au fond, les observateurs de cet OM ne demandent qu’à être surpris. Ils ont été servi, ce vendredi. Y compris avant le coup d’envoi, quand Sampaoli, pointé du doigt pour son dogmatisme, a fait taire tout le monde en sortant Arkadiuz Milik de sa tanière pour le remettre dans le circuit. L’avant-centre polonais était épaulé par Payet et la recrue Bakambu dans le système hybride du technicien argentin. Fini les calculs, donc. On n’a d’ailleurs pas tardé à le constater sur le rectangle vert.
Milik, un match qui fera date
Dès l’entame de match, tout ce qui fait le sel de cet OM version Sampaoli est remonté à la surface. Lorsqu’elle accepte de se déséquilibrer, cette équipe peut devenir irrésistible, comme elle peut aussi le payer cher. Les deux versions dans un même match peuvent générer un ascenseur émotionnel fantastique. On l’a encore attesté lors de ce Marseille-Angers, où le SCO a d’abord profité des largesses défensives de son hôte, quand les placements se faisaient encore à contre temps. Fulgini a exploité une erreur de Gerson pour débloquer la situation d’un tir croisé (0-1, 8e). Puis dans la foulée, Bentaleb, contré par Kamara, a doublé la mise pour les visiteurs (0-2, 11e). Piqués dans leur orgueil, les Marseillais ont allumé la lumière.
Un nouveau match a alors débuté. Un grand match, même. Et parce que les grands matchs appartiennent aux grands joueurs, Arkadiusz Milik est entré en scène. Inspiré, subtil, si facile, le Polonais a rendu une copie qui restera un marque-page dans son chapitre marseillais. C’est lui qui a sonné la révolte, d’un piqué plein de sang-froid sur un service de Guendouzi (1-2, 18e). Un coup de pouce avant le coup de canon, signé Gerson, revanchard après son erreur initiale, pour remettre les deux équipes à égalité d’une frappe limpide aux vingt mètres (2-2, 21e). Milik, lui, n’avait pas terminé son show.
Au cœur d’un second acte encore plus maîtrisé, le Polonais a scellé le succès des siens en y allant de son triplé. D’une tête opportuniste après un lob de Gerson, il a délivré les Marseillais à vingt minutes de la fin (3-2, 70e). Puis il a donné un peu plus d’air à Marseille sur un but de renard dans la foulée (4-2, 78e).
L’OM n’en avait pas fini. Comme pour boucler ce festival sur la plus belles des notes artistiques, Ünder, entré en jeu, a parachevé la victoire marseillaise d’une reprise soudaine et violente (5-2, 85e). Avant cela, les vagues avaient continué à pleuvoir sur le but angevin – Gerson (35e) ou encore Bakambu (39e, 43e) ayant eu les munitions pour faire trembler les filets, eux aussi. Mais il était écrit que cette victoire porterait la signature d’Arkadiusz Milik. Jorge Sampaoli avait lancé le thème devant la presse. Son OM devait retrouver de l’allant : mission accomplie. Avec un grand attaquant, cela marche aussi.
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