L’Olympique de Marseille s’est imposé à Lyon au terme d’un choc explosif et disputé, ce dimanche soir, en clôture de la 32e journée de Ligue 1 (2-1).
Lyon et Marseille ne nagent plus dans les mêmes eaux, depuis deux ans, mais cet Olympico génère toujours la même effervescence. Parce qu’il oppose les deux métropoles les plus puissantes derrière la capitale. Parce que ces deux institutions ont trop affirmé leur domination, dans le passé, pour ne pas être encore dans la lumière. Et parce que l’affiche est devenue particulièrement électrique depuis quelques années.
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Plus encore que lors de la phase aller, les enjeux étaient très forts, ce dimanche, au Groupama Stadium. L’Olympique de Marseille devait s’imposer pour répondre à Lens et récupérer sa deuxième place derrière le Paris Saint-Germain. L’Olympique Lyonnais, de son côté, devait confirmer son renouveau après avoir signé la plus belle série de sa saison – trois victoires consécutives – afin de se remettre sur les bons rails pour une qualification européenne.
L’OM s’est fait peur
Laurant Blanc avait bien résumé la problématique de ce rapport de force : quelle équipe allait confisquer le ballon ? Portés par leurs supporters, les Gones avaient bien l’intention d’imposer leur jeu, mais ils ont aussi dû adapter leur plan à celui des Marseillais. Car en face, Tudor n’est pas du genre à adapter sa philosophie à celle de l’adversaire. Plus athlétique, peut-être encore plus déséquilibrée, son équipe a encore effectué un pressing très haut et agressif, quitte à laisser des espaces dans son dos.
Après un round d’observation où tout ce beau monde s’est reniflé à distance, ce sont les Marseillais qui ont frappé les premiers. Ünder, bien placé après une première tentative d’Alexis Sanchez repoussée par Lopes, a débloqué la situation jusqu’à la pause (0-1, 44e). Un but qui n’a pas forcément incité les Marseillais à relâcher la pression. Concentrés et appliqués, les hommes de Tudor ont conservé leur ligne directrice pour mettre à mal leur adversaire. Ils ont même encore haussé le ton après le repos, multipliant les situations chaudes sur le but d’un Lopes impérial à plusieurs reprises (66e, 76e).
Ce manque de réalisme aurait pu être fatal. Parce que les Lyonnais, toujours en vie, ont refait surface par l’inévitable Lacazette, dont la reprise peu académique à la réception d’un centre de Tolisso a fait mouche (1-1, 68e). Dans ce contexte, la dernière demi-heure a ressemblé à un match de ping-pong, les lignes s’étirant à mesure que la fatigue gagnait du terrain et que les têtes se laissaient aspirer par l’ambition d’une victoire. Dès lors, ce sont les Lyonnais qui ont mangé la feuille à plusieurs reprises. Et c’est finalement Marseille, au bout de la nuit, qui a douché son adversaire sur le fil sur un but contre son camp de Malo Gusto après une situation confuse dans la surface (1-2, 90e+2). Cette équipe de l’OM a de la moelle. Elle reprend donc sa seconde place et met un terme à la série de son rival. Le contrat est rempli.
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