Manchester City s’est imposé contre Arsenal, ce mercredi soir, dans le choc au sommet de la Premier League (3-1).
Ce n’est pas à Dortmund, ni à Bruges, mais bien à Londres que les regards étaient braqués, ce mercredi, dans une soirée où l’hymne frissonnant de Ligue des Champions résonnait. Les étoiles les plus brillantes s’étaient données rendez-vous à l’Emirates, où Arsenal et Manchester City se retrouvaient pour ce qui s’apparentait à une finale avant l’heure dans le championnat anglais.
Ce ne devait être qu’un duel au sommet sur le rectangle vert. Mais c’était beaucoup plus que cela, en réalité. Parce que Pep Guardiola retrouvait une nouvelle fois son ex-adjoint et protégé Mikel Arteta. Et parce que Man City est dans la tourmente depuis plus d’une semaine après les conclusions d’une investigation sur les finances du club.
Manchester City s’impose au métier
Si les Sky Blues avaient dominé les Gunners en FA Cup le 17 janvier (1-0), il n’était pas question, pour Guardiola, de se servir de ce succès comme d’une référence. Chaque match a son histoire. Reste que les deux équipes se sont encore livrées une sacrée bataille tactique, sans surprise au vu des deux stratèges sur les bancs.
On s’attendait à voir les deux meilleurs élèves de Premier League se renifler à distance un petit moment. Il y avait de la crainte dans l’air. Cela n’a pas forcément altéré la qualité technique, impeccable des deux côtés. Mais à ce petit jeu-là, ce sont les Citizens qui ont dégainé en premier. Au métier. Sur une passe en retrait mal ajustée de Tomiyasu, De Bruyne a surgi comme une bombe pour déclencher un lob tout en caresse, de son mauvais pied – le gauche (0-1, 24e).
Mais Arsenal est une équipe emballante et généreuse. Ces vertus constituent sa marque de fabrique. Il n’y avait donc pas de hasard à ce que les Gunners recollent au score sur un temps fort, avant la pause, d’un penalty transformé sans sourciller par Saka après une sortie kamikaze d’un Ederson à côté de ses pompes (1-1, 42e).
Le second acte s’est encore emballé, mais la fatigue a commencé à gagner les hommes d’Arteta. Et cette équipe de City, assez froide et métallique, en a profité pour faire la différence à l’usure. Grealish a conclu un joli mouvement collectif initié par Bernardo Silva pour redonner l’avantage aux siens (1-2, 72e), avant que la machine Erling Haaland n’y aille de son petit pion, d’un enchaînement contrôle-frappe clinique après une offrande l’inévitable De Bruyne (1-3, 82e). Manchester City prend donc les commandes de la Premier League, pour la première fois en 2023. Arsenal a encore un match en retard. Mais le champion en titre ne les relâchera peut-être plus.
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