L’Olympique Lyonnais s’est imposé contre l’AS Monaco, ce vendredi soir, pour le compte de la 16e journée de Ligue 1 (1-0). Un succès qui ressemble à un tournant.
Malgré l’ambiance feutrée de la Principauté, il y avait de l’électricité dans l’air, à Louis-II, ce vendredi soir, pour ce choc opposant deux places fortes du football français. Dans leur ère récente, l’AS Monaco et l’Olympique Lyonnais se sont souvent livrées des batailles acharnées, riches en buts et en bisbilles, mais l’époque des guéguerres entre Vadim Vasilyev et Jean-Michel Aulas semble si lointaine. La réalité du moment, c’est que Monaco et Lyon ne nagent plus du tout dans les mêmes eaux. Fringant troisième du classement, la formation d’Adi Hütter avait l’occasion de coiffer provisoirement son voisin niçois en cas de victoire contre l’OL, galvanisé par son premier succès à domicile, dimanche dernier, face à Toulouse (3-0).
Lyon fait le coup parfait
Adi Hütter, l’entraîneur de Monaco, avait abordé ce match avec une grande vigilance. Parce que son équipe est décimée par les blessures et les suspensions, déjà, avec l’absence notable de son maître à jouer Golovin. Et parce que Lyon reste Lyon. Toujours lanterne rouge du classement, l’équipe de Pierre Sage avait l’intention de faire un coup pour valider son succès contre Toulouse (3-0) et faire un bond inespéré à une 16e place de barragiste. La carotte était belle, et contre toute attente, l’OL a su la saisir. Dominés par une équipe mieux huilée malgré ses imperfections du jour, les Gones ont résisté aux assauts monégasques pour sortir la tête de l’eau. Ils ont plié, longtemps, mais ils n’ont pas craqué.
Et pourtant, au point, c’est Monaco qui aurait dû remporter ce match. Les pensionnaires de Louis-II ont eu les munitions nécessaires pour prendre les devants, mais il leur a manqué un zeste de réalisme et de chance pour fructifier ces temps forts. Diatta a manqué de promptitude sur une première frappe de Balogun repoussée par Lopes (13e), avant que le portier des Gones ne s’interpose une nouvelle fois sur une tentative de l’ancien Rémois (37e), puis sur un tir d’Akliouche (42e). Grand bonhomme de cette rencontre, Anthony Lopes a confirmé son renouveau. Les Lyonnais avaient besoin d’un grand gardien pour dessiner les contours de l’exploit. Et quand il ne s’est pas encore illustré sur sa ligne (68e), le Portugais a été sauvé par ses montants, comme sur cette frappe puissante de Camara (53e).
Toujours vivants, les Lyonnais devaient marquer pour réaliser le hold-up parfait. Et tout s’est passé comme dans un rêve lorsque le duo Maitland-Niles – Jeffinho, tout juste entré en jeu, a fait basculer le match, le petit ailier brésilien reprenant une offrande de l’Anglais (0-1, 85e). Vieux comme le foot, ce scénario fait toujours son petit effet. Surtout quand il touche une équipe au bord du précipice. L’OL sort enfin la tête de l’eau. À quelques jours de Noël, il est là, le vrai déclic.
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