Lyon a arraché un point à Lille ce vendredi soir, au terme d’une rencontre riche en buts, en ouverture de la 27e journée de Ligue 1 (3-3).
L’affiche, plaisante, est devenue un petit classique à l’échelle nationale dans l’ère récente du championnat de France. Déjà parce que les ponts entre Lille et Lyon sont nombreux sur le marché des transferts, comme si les deux clubs entretenaient une filière. Mais aussi et surtout parce que ces deux métropoles nourrissent des ambitions communes.
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Loin de ses grandes années, l’OL reconstruit pour retrouver une identité, quand Lille, récemment titré, tente de perdurer dans la catégorie des places fortes du foot français. Au sein même de cette saison 2022-23, Lillois et Lyonnais s’étaient déjà regardés dans les yeux, avec un avantage psychologique pris par l’OL, qui avait stoppé le parcours des Nordistes en Coupe de France.
C’est donc avec un esprit de revanche que les Dogues accueillaient la bande à Laurent Blanc pour ouvrir la 27e journée de Ligue 1 ce vendredi soir. Privé de Diakité, Ismaily ou encore Djalo, Paulo Fonseca était contraint de remodeler une partie de son secteur défensif, Yoro débutant aux côtés du taulier Fonte en charnière centrale.
En face, Blanc devait aussi composer avec plusieurs forfaits notables – dont Lopes, Gusto ou le remuant Jeffinho. Lacazette faisait quant à lui son retour à la compétition, mais le meilleur buteur lyonnais était trop court physiquement pour débuter. L’OL s’appuyait sur sa classe biberon en attaque, avec le tandem Barcola-Sarr épaulé par Cherki.
David s’est occupé de tout
Il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir l’opposition de styles entre les deux équipes. Ce rapport de force est venu le souligner : l’OL n’a pas encore les moyens des ambitions de son entraîneur en termes d’identité de jeu. Ce sont bien les Digues qui ont tenu le ballon pour imposer leur loi au milieu de terrain et être protagonistes. En face, les Gones se contentaient de fulgurances à la récupération du ballon.
Tout ce petit monde s’est reniflé à distance pendant une mi-temps, avec une seule opportunité digne de ce nom, par Barcola côté lyonnais, qui a buté à deux reprises sur Chevalier (12e). Il a fallu attendre le retour des vestiaires pour que la rencontre s’emballe, mais la suite valait le détour !
Lille a mis le pied sur l’accélérateur sous l’impulsion de son buteur Jonathan David. Une fois de plus, l’international canadien s’est presque occupé de tout, comme à son habitude, en s’offrant un triplé fantastique. C’est lui qui a débloqué la situation d’un but opportuniste dès le début du second acte (2-0, 46e). C’est lui, encore, qui a transformé avec autorité un penalty obtenu par Gudmundsson à l’heure de jeu (2-0, 60e). C’est lui, enfin, qui a converti un nouveau penalty pour sanctionner une main de Lacazette (3-1, 79e).
Lacazette réveille l’OL !
Entre-temps, les Lyonnais n’étaient pas restés inactifs. Parce que Lacazette est entré, justement. Et qu’il a souvent été l’arbre qui cachait la forêt, à Lyon. Après un but heureux de Barcola pour réduire l’écart (2-1, 64e), l’avant-centre des Gones a montré toute sa personnalité pour permettre à son équipe d’arracher un point précieux, au forceps. En six petites minutes chrono, Lacazette y est allé de son doublé, d’une tête bien placée (3-2, 82e) puis d’une reprise imparable au terme d’une action d’école (3-3, 89e).
Et le pire, dans cette affaire, c’est que c’est à ce stade du match, où les Lyonnais étaient revenus de nulle part, qu’ils auraient pu glisser à nouveau dans le précipice puisque Bamba a obtenu un nouveau penalty au bout de la nuit, avant que M. Bastien, après de longues minutes d’attente, n’annule la joie du public lillois en revenant sur sa décision initiale. Ultime péripétie d’un match fou. Tout ce beau monde restera frustré par ce score, mais le spectacle était fantastique. Il est bon de se le répéter, même pour se rassurer, après ces derniers jours frustrants pour le football français.
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