En s’imposant à Reims (1-0), l’Olympique de Marseille a consolidé sa place de dauphin derrière le champion parisien.
Derrière un champion déjà sacré, l’Olympique de Marseille a bien le costume de l’heureux élu pour récupérer la place de dauphin. C’est une équipe toujours aussi sûre de ses forces, qui a aussi appris à apprivoiser ses défauts. Dans son passé récent, l’OM s’était souvent rentré bredouilles de ses déplacements en terres champenoises. Ce dimanche, la bande à Sampaoli n’est pas tombée dans le piège tendu par le Stade de Reims. Et elle le doit autant à sa ténacité qu’à son talent.
Mandanda fait le métier, Gerson force le verrou
Pour espérer un exploit, Reims avait un plan très clair : dépassionner la rencontre. En d’autres termes, réduire le nombre d’événements pour espérer voir la pièce tomber du bon côté. Cette approche vieille comme le foot a très bien résumé une grande partie de ce match, où le bon quadrillage des Rémois a réduit l’expression collective de l’OM. Le premier acte, notamment, a été particulièrement verrouillé. En dehors d’une frappe vicieuse de Milik d’entrée de jeu pour tester Rajkovic (8e), les Marseillais n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent.
La seconde partie du plan rémois consistait à optimiser les quelques coups offensifs, avec des projections intelligentes et des frappes lointaines. Cela aurait pu payer, mais Mandanda a fait le métier, histoire de prouver, au passage, qu’il jouerait bien un rôle dans ce sprint final. Le portier champion du monde s’est interposé sur deux opportunités chaudes, à Matusiwa assez tôt (18e), puis face à Munetsi dans le dernier quart d’heure (78e). Il le fallait, pour que l’OM trouve la bonne inspiration afin de piquer au bon moment. La bande à Sampaoli a mis le temps, mais elle a fini par obtenir ce qu’elle cherchait. Dans une fin de match beaucoup plus maîtrisée, les Marseillais ont enfin passé la seconde, sous l’impulsion d’un Gerson toujours aussi incisif dans son aptitude à porter le danger comme un milieu box-to-box.
Le Brésilien s’est presque occupé de tout pour faire craquer les Rémois en deux temps, trois mouvements. C’est lui qui a été tout proche de libérer l’OM d’une déviation bien sentie (80e). C’est lui, encore, qui a testé Rajkovic d’un missile dans la foulée (82e). Et c’est lui, surtout, qui a endossé le costume de détonateur d’un superbe enchaînement dribble-frappe au bout de la nuit (0-1, 83e). Un avantage que les hommes de Sampaoli se sont attelés à conserver sans trembler. À quatre gares du terminus, on imagine mal ce TGV dérailler. Derrière le PSG, seul dans son monde, l’OM est bien la locomotive de la Ligue 1.
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