L’Olympique de Marseille s’est imposé contre l’OGC Nice, ce dimanche, pour le compte de la 22e journée de Ligue 1 ( – ).
Depuis quelques semaines se dégage une évidence, dans le paysage de la Ligue 1 : l’Olympique de Marseille ne peut plus se cacher. Par son bilan sur le plan comptable, son nouveau statut dauphin derrière le Paris Saint-Germain, bien-sûr. Par ses certitudes dans le jeu et un système bien huilé. Par son calendrier allégé, aussi – délesté de toute charge européenne une fois la pilule de l’élimination avalée. Et – cerise sur le gâteau – par un effectif bonifié par le mercato. La bande à Tudor serait donc armée pour jouer le titre et regarder le PSG dans les yeux. C’est le refrain qui raisonne, en ce moment. Mais elle se doit de le prouver chaque semaine. Et ça, c’est une autre posture. La plus dure.
L’OM à côté de ses pompes en première période
Cela commençait par un derby méditerranéen très intéressant contre l’OGC Nice, ce dimanche. Par-delà les quelques 200 kilomètres qui les séparent, Marseille et Nice s’opposaient sur de nombreux points : la nature de leur projet, leur style de jeu, les élans générés par leurs premières parties de saison. Neuvièmes au coup d’envoi, les Aiglons sont loin du compte après une phase aller chaotique, mais depuis la reprise en main de Didier Digard, le club azuréen avait repris des couleurs. Une progression matérialisée par un succès étonnant à Lens – deuxième il y a une semaine et forteresse imprenable, jusqu’alors (1-3). Les Marseillais étaient donc prévenus : cette affiche avait tout du match piège. Et ils n’ont pas tardé à le constater.
Tudor s’était offert le luxe de laisser Alexis Sanchez, le meilleur Marseillais du mois, et Ruslan Malinovskyi sur le banc au coup d’envoi, propulsant Dimitri Payet et la recrue Vitinha sur le front de l’attaque. Ce n’était pas une bonne inspiration. Non pas que l’OM n’ait pas appliqué son mode opératoire habituel, fait de pressing intense et de générosité, mais il a manqué trop de choses en première période pour percer le bloc niçois.
Le plan parfait de Nice
Les Marseillais étaient à contre-temps, peu réactifs devant, franchement laxistes derrière. Bref, à côté de leurs pompes. Les Aiglons en ont profité pour prendre le large en deux temps, trois mouvements. Deux buts assez similaires, finalement. Un tir puissant de Laborde relâché par Lopez pour le coup de casque victorieux de Diop (0-1, 38e). Puis une frappe bien placée de Thuram encore repoussée par Lopez, Laborde profitant ensuite du manque de promptitude de la défense marseillaise pour inscrire le but du break (0-2, 44e).
Tudor a alors admis son erreur dans sa compo de départ en lançant Alexis Sanchez et Malinovskyi dès la mi-temps. Rude choix pour Payet et le nouveau Vitinha. Mais Marseille n’avait pas le choix. Et le temps fort qui a suivi lui a donné raison, quelque part, avec un vent d’enthousiasme et des vagues incessantes dans la surface niçoise. Les Aiglons ont craqué une première fois, sur un joli mouvement collectif conclu par une reprise limpide de Malinovskyi dans la lucarne gauche (1-2, 60e). Ils ont ensuite reculé, encore, et plié, toujours plus, sans jamais abdiquer.
Qui sait comment cette affaire se serait réglée si Alexis Sanchez n’avait pas manqué l’égalisation du bout des crampons à dix minutes de la fin (79e) ? La vérité, c’est que l’OM avait laissé passer sa chance. Et Nice en a profité pour régler la note sur un ultime contre et un tir enroulé de Brahimi (1-3, 86e). Du travail bien fait. Il se passe quelque chose dans les rangs de l’OGC Nice, c’est incontestable. Faire chuter Lens et Marseille la même semaine, à l’extérieur, est une petite prouesse qui ne découle pas du hasard. Pour l’OM, c’est un vrai coup d’arrêt avant le Classique contre Paris, mercredi. C’est aussi cela, le cahier des charges d’une équipe attendue.
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