Au terme d’un match complètement fou, les Lyonnais, réduits à dix dans le dernier quart d’heure, ont trouvé les ressources pour renverser l’AS Monaco (3-2).
Incorrigibles et talentueux, les Lyonnais viennent de nous offrir deux sommets de Ligue 1, dans le thème renversement improbable. Après la douche amère de Lille la semaine dernière, la bande à Garcia s’est refait une santé sur le Rocher, dans ce qui s’apparentait à son dernier joker. Contre cette armada offensive là, c’est une vraie performance. Elle vient conclure un grand match de foot, tactique, haletant, emballant. La vitrine de la Ligue 1 scintille ces derniers temps.
Monaco était sur les bons rails…
L’avant-match de ce grand classique de Ligue 1 avait réservé son lot de surprises : la titularisation du maestro Fabregas au milieu, et ce 3-4-1-2 ressorti du tiroir par Garcia avec Lucas Paqueta derrière Memphis Depay et Karl Toko-Ekambi. Un système trois défenseurs, pas à cinq – il faut le préciser. Car c’est bien l’OL qui a tenté de mettre la pression d’entrée de jeu avec un bloc assez haut et des décalages sur les côtés. En face, Monaco attendait son heure. Si cette équipe marque autant de buts, c’est qu’elle n’a pas toujours besoin de briller pour le faire. Son tandem Volland-Ben Yedder diffuse une impression de panique à chaque mouvement offensif.
Sur sa première opportunité franche, l’ASM a trouvé l’ouverture grâce à un jeu en triangle où ses deux artistes ont fait parler la poudre. Servi par Ben Yedder, Volland n’a laissé aucune chance à Lopes (1-0, 25e). Les Gones ont alors pris un coup sur la tête, d’autant que Denayer, blessé, a dû céder sa place dans la foulée. Bref, l’affaire s’annonçait mal. Sous l’impulsion d’un Volland intenable, le club de la Principauté a eu plusieurs balles de break avant la pause, sans les concrétiser (37e, 41e).
Personnalité et agressivité : Lyon s’est fait peur mais a eu le dernier mot
Il était difficile d’imaginer les Lyonnais refaire surface, parce qu’à ce moment de la rencontre, ils n’en avaient pas la capacité collective. Quand l’animation bloque, le talent peut être utile. Memphis Depay n’en manque pas. Sur une action de grande classe où il a mystifié deux joueurs en partant du côté droit, le capitaine de l’OL a égalisé avec le poing rageur (1-1, 57e). La tension est alors grimpée d’un cran, accentuant l’odeur du chaos dans un match « ping-pong » où chaque équipe se répondait. Depay a manqué une balle de 2-1 côté lyonnais (64e), tout comme Matazo dans les rangs des locaux (66e). Et pour rajouter un peu d’électricité, le virevoltant Maxence Caqueret a été expulsé pour une faute grossière (70e).
Dès lors, tout appelait à un succès monégasque, mais Lyon a montré une grande personnalité, contre vents et marées. Marcelo a redonné l’avantage aux Gones d’un puissant coup de casque (1-2, 77e). Et Pellegri a obtenu un penalty dans la foulée que le classieux Ben Yedder a transformé avec autorité (2-2, 86e), les Lyonnais ont eu le dernier mot. Après un dépassement de fonction de De Sciglio, c’est le talentueux Rayan Cherki, au bout de la nuit, qui a délivré la bande à Garcia d’une reprise parfaitement ajustée (2-3, 89e). Folle jeunesse. L’OL revient donc à un point de son hôte du soir, qui reste à distance de Paris et Lille.
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