Au terme d’un match intense et animé, Lille a créé un petit exploit en allant s’imposer dans l’antre du FC Séville (2-1).
Avec le temps, peut-être faut-il croire à la véracité du concept de défaites encourageantes. Depuis le début de saison, il collait à la peau de ce LOSC maladroit et malchanceux. En Ligue des Champions, Lille aurait pu et dû gagner contre Wolfsburg, dès son entrée en lice, si la balance avait penché du bon côté. En Ligue 1, Lille a malmené Paris au Parc sans que personne ne trouve rien à y redire, avant de se faire renverser par le talent de l’ogre francilien. Cette fois-ci, ce sont les Dogues qui ont eu le bon rôle. Et ils l’ont fait contre le nom le plus ronflant de leur groupe, Séville, en Andalousie.
Lille s’est révolté au pied du mur
Tout avait pourtant si mal commencé pour la bande à Gourvennec. La formation espagnole est mieux entrée dans ce match, avec un pressing intense dès les premières minutes. L’ancien Marseillais Ocampos a fait passer un premier frisson dans la surface (6e) avant de débloquer la situation de façon opportuniste, en profitant d’un ballon relâché par Grbic sur une frappe de Mir (1-0, 14e). Un nouveau match a alors commencé.
C’est au pied du mur que Lille a pris le contrôle des opérations, comme porté par l’énergie du désespoir. Très en vue dans la capitale il y a quelques jours, les trois Jonathan – David, Ikoné et Bamba – ont impulsé la révolte en multipliant les coups de boutoir. Et à ce petit jeu, c’est le dernier cité qui a permis au LOSC de refaire surface en obtenant un penalty sur un duel avec Delaney. Penalty que David a transformé sans sourciller (1-1, 43e).
Le LOSC frappe fort
Ikoné était en cannes aussi. L’international français l’a prouvé en semant la zizanie dans la défense andalouse avant le repos (45e+1), avant de passer encore la vitesse supérieure au retour des vestiaires. Bien placé pour reprendre un tir de Çelik qui avait échoué sur le poteau, le gaucher a redonné l’avantage aux siens au meilleur moment (1-2, 51e). Ce but venait matérialiser un vrai temps fort des Lillois. Et Séville ne s’en est pas remis. Les Rojiblancos ont bien mis le pied sur le ballon dans la dernière demi-heure, mais ils l’ont mal utilisé. Et c’est dans un climat électrique que les Dogues ont résisté, jusqu’au bout. Cela faisait presque 10 ans que Lille n’avait pas gagné un match en Ligue des Champions. Avec ce succès, le champion de France récupère la 2e place de sa poule derrière Salzbourg. Le temps dira s’il s’agit bien d’un match fondateur.
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