Impuissant face à une équipe de Chelsea méthodique et réaliste, le LOSC s’est incliné lors de sa première manche contre les Blues (0-2).
La marche était trop haute. En se déplaçant dans l’écrin du champion en titre, les Lillois avaient tout à gagner. Mais ils ont été rattrapés par la réalité, ce gouffre qui les séparent encore d’une équipe de première classe européenne. Sans démériter, le champion en titre est revenu de Londres avec un revers qui le place au pied du mur pour le match du retour. Il lui a manqué beaucoup de chose pour espérer mieux : du métier, de l’efficacité, de la créativité.
Il faut dire que Thomas Tuchel avait plutôt bien préparé son plan pour faire tomber le club nordiste. En grand connaisseur de la Ligue 1, le technicien allemand, marqué par les qualités de contre du LOSC durant son passage à Paris, avait alerté ses troupes sur la nécessité de gérer les transitions défensives. Son équipe a suivi cette consigne à la lettre. Tout en contrôle, Chelsea a diffusé l’impression de maîtriser son sujet sans jamais ouvrir les vannes. Après une entame de match très intense, les Blues ont rapidement trouvé l’ouverture, sur un puissant coup de casque d’Havertz à la réception d’un corner bien botté par Ziyech (1-0, 8e).
Chelsea n’a pas tremblé
Un nouveau match a alors débuté pour le LOSC, contraint de se découvrir un peu plus pour refaire surface. Dans le jeu, la bande à Gourvennec a proposé des séquences intéressantes, mais elle s’est malheureusement heurtée à ses lacunes dans les 30 derniers mètres. Un problème récurrent à l’échelle de la Ligue 1, où Jonathan David, moins en réussite ces dernières semaines, est bien trop esseulé pour peser sur les défenses. Lille n’a donc pas pu fructifier ses bonnes périodes dans ce match. Une situation confortable pour Chelsea, qui n’a pas vraiment tremblé avant de remettre un coup de collier.
Au retour des vestiaires, les Blues ont remis une forte pression sur la défense lilloise. Très remuant, Havertz a été proche du break sur une frappe dangereuse dans un angle fermé – hors-cadre (59e). C’est finalement N’Golo Kanté qui a encore dépassé ses fonctions. Évidemment omniprésent à la récupération, le champion du monde français a été tout aussi inspiré dans ses projections. C’est lui qui a été à l’origine d’un modèle de contre-attaque sur une percée plein axe avant de distiller un caviar à Pulisic pour le deuxième but de Chelsea (2-0, 63e). Des Blues qui ont encore laissé le ballon à Lille dans une dernière demi-heure disputée sur un faux rythme, où l’entrée du déroutant Ben Arfa (81e) n’a pas suffi pour redynamiser l’attaque lilloise. Le score n’a plus évolué. Il faudra renverser une montagne au retour pour ne pas s’arrêter là. Les Lillois le savaient. L’air devient vite irrespirable, à ces altitudes-là.
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