Et si Lewandowski, icône du Barça,
n’était plus aussi intouchable qu’avant ? Une statistique intrigue
et soulève bien des questions.
On joue la 82e minute au Coliseum Alfonso Pérez.
Le Barça, accroché par Getafe, pousse désespérément pour décrocher
la victoire. Les centres se multiplient, la pression
s’intensifie, mais au moment où l’on pourrait attendre un geste
décisif de Robert Lewandowski, le quatrième arbitre lève son
panneau. Le numéro 9 sort. Ferran Torres prend sa place.
Un scénario qui, s’il pouvait sembler surprenant il y a quelques
mois, est désormais devenu familier. Contre Getafe, Lewandowski a
été remplacé pour la 16e fois de la saison, sur un total de 28
matchs disputés. Le chiffre interpelle, surtout lorsque l’on sait
que dans 6 de ces 16 cas, le Barça n’était pas en tête au
score.
Lewandowski, gestion ou sanction ?
Ces remplacements fréquents traduisent-ils une volonté de gérer
le temps de jeu d’un joueur de 36 ans, ou sont-ils le reflet d’une
baisse de forme ? Peut-être un peu des deux. Lewandowski, qui reste
un finisseur redoutable, traverse une période moins prolifique.
Hormis un penalty face au Real Madrid en Supercoupe et un doublé en
Coupe contre le Betis, son apport offensif en Liga est en berne :
un seul but sur ses six derniers matchs de championnat.
Flick
et Lewandowski, fracture en vue ?
Hansi Flick, de son côté, semble avoir pris l’habitude de le
ménager, avec un total de 19 remplacements toutes compétitions
confondues. Ce chiffre fait de lui le joueur le plus souvent sorti
cette saison après Pedri, qui reste la priorité de l’entraîneur en
termes de gestion physique.
Un symptôme plus global
Cette situation dépasse cependant le seul cas Lewandowski. Le
Barça lui-même traverse une période difficile, marquée par des
performances irrégulières et un manque de solutions offensives. Le
recours répété aux remplacements traduit une certaine fébrilité
dans la gestion des matchs.
Les statistiques illustrent bien cette dynamique : avec 16
remplacements en Liga, Lewandowski devance des joueurs comme Lamine
Yamal, Dani Olmo ou encore Raphinha. Une gestion collective des
efforts qui n’empêche pas les résultats décevants.
Pour l’attaquant polonais, la frustration est palpable. Lors du
match contre Getafe, son départ du terrain, les mains sur la tête,
a laissé transparaître un mélange de déception et d’impuissance.
Une image qui symbolise, à elle seule, les maux actuels du
Barça.
La question reste ouverte : Flick parviendra-t-il à trouver la
bonne alchimie pour relancer son équipe et, surtout, remettre
Lewandowski dans les meilleures conditions ? Le temps presse.
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