Robert Lewandowski a parlé à L’Equipe de ce qui a fait de lui le buteur le plus redoutable du football mondial.
L’international polonais a expliqué que tout le monde ne peut pas assumer cette responsabilité et que pour y parvenir, il a essayé d’éliminer la peur de l’échec. « Je n’ai jamais peur, je ne suis pas parfait, mais la peur vous saisit et donc je l’évite, la simple idée de l’avoir est un mauvais départ. » Lewandowski a ensuite expliqué qu’à ses yeux, un talent de buteur était un cas de nature et d’éducation plutôt que quelque chose de purement inné. « Ce n’est pas un super pouvoir, je ne pense pas que l’on puisse naître avec, on peut avoir un talent naturel, quelque chose qui vous rend différent, oui, mais l’instinct n’est jamais acquis. »
Lewandowski n’a pas de superpouvoirs
En essayant de décomposer ce qui se passe réellement dans son esprit lorsqu’il est devant le but, Lewandowski a donné l’impression que sa finition est un réflexe plus qu’autre chose, aiguisé à la réaction instantanée. « Il n’y a pas une seule chose qui vous fait développer cet instinct. Les buteurs sont différents. Il n’y a pas que des moments faciles et c’est là qu’il faut savoir faire quelque chose d’unique et d’instinctif. C’est avoir les yeux derrière la tête. Je dirais que mon instinct est toujours en alerte, que je pense mieux et plus vite. Mes décisions sont plus mûres et réfléchies et mes mouvements sont presque incontrôlés. Je dirais que je pense sans réfléchir et que c’est mon cerveau qui donne instinctivement telle ou telle impulsion à mes jambes car il a accumulé beaucoup d’informations tout au long de ma carrière. »
Mais cela est en soi le résultat de l’entraînement et de la préparation. « Je visualise aussi les choses à l’avance, ce qui conditionne mon cerveau à travailler et me permet de faire un petit pas en avant et d’améliorer mon temps de réaction. »
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