SPORT

Les supporters, la gestion des stars, les critiques… Pochettino à cœur ouvert

Dans un long entretien accordé à PSG TV, Mauricio Pochettino a dressé un bilan de son expérience dans le club de la capitale.

Il y a un an et des broutilles, Mauricio Pochettino (re)posait ses valises à Paris pour prendre la succession du volcanique Thomas Tuchel. De l’eau a coulé sous les ponts, depuis. En un an, Pochettino a connu des fortunes diverses. Une épopée à hautes altitudes européennes, un titre national perdu, une seconde partie d’année impeccable sur le plan comptable et perfectible dans les contenus. En un an, surtout, l’Argentin a appris à se sentir mieux dans son costume. Celui d’un manager appelé à gérer des individualités hors-normes. Un défi pour le bâtisseur qu’il est.

« Jouer au Parc des Princes sans foule, c’est un autre sport »

Dans un passionnant entretien accordé à PSG TV, Mauricio Pochettino s’est montré un peu plus bavard qu’à son habitude, pour dévoiler aussi ce qui fait sa force : le feeling, les relations humaines, la sensibilité. « Je pense que le football au sens pur de l’émotion, de la passion, de ce que vous ressentez lorsque vous allez sur le terrain et que vous jouez sans supporters, sans symphonie, c’est un autre sport, a-t-il ainsi lancé pour s’adresser au public du Parc. Je pense que vivre l’expérience de jouer au Parc des Princes sans foule, ça reste du football, mais c’est un autre sport que celui que nous pratiquons avec les supporters. C’est ce que nous aimons vraiment et je pense que c’est ce que nos joueurs aiment vraiment, jouer devant une foule entière, c’est ce qui donne de l’adrénaline et ce coup de pouce supplémentaire. »

« Nous sommes des entraîneurs, des psychologues, des parents… »

Ce trait de caractère se retrouve aussi et surtout dans sa gestion des hommes. Artisan parmi d’autres de l’année sensationnelle de Kylian Mbappé – il est important de le rappeler -, Pochettino place la personne avant le footballeur. « Les émotions règnent dans tous les domaines de la vie et c’est pareil dans le football (…) Nous ne pouvons pas traiter les footballeurs comme quelque chose d’inerte, sans vie, ce n’est pas eux. Ils ressentent, ils souffrent, ils ont les mêmes problèmes que n’importe quelle autre personne, mais en même temps ils ont une responsabilité qui est de jouer au football, d’être en compétition encore plus que de jouer au football, et de donner des résultats. Il faut donc mettre tout ça dans le même sac, pour pouvoir gérer un footballeur triste de la meilleure façon possible. »

« Il est très difficile pour lui d’exprimer son talent. Un footballeur dont la priorité n’est pas le football ou qui a certains problèmes aura toujours des difficultés à exprimer son talent sur le terrain. Mais je me réfère toujours au footballeur comme à n’importe qui, comme n’importe quel interlocuteur, pour développer son travail, dans le domaine que l’on veut travailler. Il faut chercher à s’abstraire des problèmes dans lesquels on vit. Et je pense que bien souvent nous sommes des entraîneurs, mais nous sommes aussi des amis, des psychologues, des parents, nous agissons un peu, nous nous adaptons aux besoins de nos joueurs parce qu’au final nous les voyons comme s’ils étaient nos enfants. »

« La critique, je l’accepte »

L’entraîneur n’est pas barricadé contre la critique extérieure. Il l’accepte. C’est un autre message qu’il a tenu à faire passer. « J’accepte la critique et je l’accepte aussi parce que je sais que les gens ne voient pas notre quotidien de l’intérieur, et il est très difficile d’avoir la capacité d’analyse que nous pouvons avoir (…) Le football permet de parler de beaucoup de choses et il y a de la place pour ça et pour beaucoup de gens. Mais je les accepte, je les accepte.
Mais je sais que les gens, les gens qui aiment le Paris Saint-Germain, qui sont des fans du Paris Saint-Germain, sont des gens qui ont la capacité d’observer, beaucoup jouent au football, beaucoup comprennent le football et ne commentent pas ou n’écrivent pas, mais ont du respect pour les professionnels ici qui essaient de faire le meilleur pour l’équipe et pour le club. Je l’accepte vraiment et je dirais que je l’accepte d’une bonne façon. »

Enfin, comme pour trancher avec la manière d’être de ses prédécesseurs, l’Argentin a assumé son flegme sur le banc de touche. « Ce n’est pas parce qu’on fait preuve d’hystérie sur le banc de touche, au bord du terrain, que ça signifie que vous avez plus d’émotions ou que vous ressentez plus ou moins de passion. » Une passion qu’il canalisera encore dans les mois qui viennent, dans les grandes batailles d’un PSG présent sur tous les fronts.

 


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