Le journaliste Alexandre Ruiz a accordé un entretien à L’Équipe dans lequel il évoque les grandes chapitres de sa carrière.
Après avoir fait ses armes à Canal + ou Europe 1, Alexandre Ruiz a longtemps été l’une des personnalités vedettes de beIN SPORTS, jusqu’à son départ soudain du groupe, en 2021. Alors pointé du doigt pour un comportement déplacé à l’égard d’une journaliste de la chaine (Vanessa Le Moigne, ndlr), Ruiz a livré sa version des faits dans un entretien accordé à L’Équipe, ce jeudi.
Lire aussi – Mbappé ridiculise le PSG
« Personne n’a cherché la vérité. Dans cette réunion de programmation où on évoquait l’invitation de Pablo Longoria, alors directeur sportif de l’OM, je lance une blague du type : « J’espère que c’est bien pour parler surf ! » Mais en aucun cas des mots vulgaires, je n’ai pas été élevé ainsi. Vanessa n’était pas présente à cette réunion, des propos lui ont été rapportés (Alexandre Ruiz était accusé d’avoir tenu les propos suivants : ‘Pourquoi il veut venir dans son émission, il veut la choper ou quoi ?’ ndlr).
« On m’a aussi reproché mes publications sur Twitter pour saluer le travail de deux femmes brillantes »
« Il y a eu un amalgame, a continué Ruiz. Dans l’avertissement que j’ai reçu, le terme de comportement sexiste a été utilisé. Mais on m’y a aussi reproché mes publications sur Twitter pour saluer le travail de deux femmes brillantes, Charlotte Gabas et Aurore Thibault, qui figuraient dans le plan social de la chaîne. Comprenez-vous le paradoxe ? J’aurais pu partir à la bataille… Mais, en pleine affaire Ménès, aurait-on entendu ma voix ? »
Alexandre Ruiz, qui assure avoir démissionné, regrette les conséquences de cet épisode. « Quelque chose m’a flingué. Un jour, je rentre chez moi et ma fille aînée, elle avait 9 ans, me dit : ‘C’est quoi le sexisme et pourquoi on parle de toi ?’ À ce moment-là, j’ai voulu répondre par le biais de mes réseaux sociaux. Finalement, j’ai préféré me rendre à l’école. Des gens m’ont demandé si j’étais la personne décrite dans les médias… Cela m’a fait mal. Je leur ai dit : ‘Vous me voyez avec mes enfants, je n’ai pas deux visages.’ Professionnellement, cela m’a fermé des portes. À ce moment là, j’avais des contrats ficelés qui se sont déficelés. Je n’ai pas cherché à renouer, j’ai estimé que ces gens ne me connaissaient pas. Je ne voulais pas perdre mon temps. Free est arrivé, Webedia aussi et j’en suis ravi. »
Source link