Le Real Madrid a composté son ticket pour les demi-finale de la Ligue des Champions après un succès face à Chelsea, ce mardi soir (2-0).
La première manche avait planté le décor pour ce Real Madrid sûr de sa force. En s’imposant assez nettement (2-0) tout en laissant l’impression d’en avoir encore sous le pied, le tenant du titre avait placé un pied en demi-finale, une altitude qui sied à son statut de grandissime favori. Il restait à terminer le travail.
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Quand vient le printemps, le tenant du titre a l’habitude de faire la pluie et le beau temps. Et cette campagne 2022-23 ne déroge pas à la règle. Longtemps plombé par une inconstance qui devrait le priver du titre de champion d’Espagne, le Real se montre toujours impérial dans cette coupe aux grandes oreilles, qui reste son premier amour. Chelsea en a fais les frais cette année. Comme la saison passée.
Le Real n’a presque pas tremblé
Ancelotti se méfiait pourtant de ces Blues drivés par Frank Lampard, son ancien poulain, qu’il tient en haute estime. Pour éviter le piège tendu par un club au pied du mur, le technicien italien avait fait le choix de la continuité en misant son sa traditionnelle animation en 4-3-3 avec toutes ses forces vices : un Benzema toujours aussi impressionnant, un Vinicius de plus en plus déroutant, des dinosaures infatigables au milieu et un Camavinga qui n’en finit plus de surprendre dans son rôle de latéral gauche.
Reste qu’une équipe n’est jamais aussi dangereuse que lorsqu’elle n’a plus rien à perdre. L’énergie du désespoir était bien le seul levier à activer pour Frank Lampard, par les temps qui courent, avec l’effervescence d’un stade de Stamford Bridge prêt à s’embraser pour un scénario irrationnel comme l’ère moderne de la Ligue des Champions en offre tant. Cela n’a pas suffi. La marche était trop haute.
Le premier round avait été celui du tandem Benzema-Vinicius, irrésistible depuis deux ans. Celui-ci a été celui du troisième larron, Rodrygo. Le déroutant ailier brésilien a inscrit les deux buts de son équipe dans un match globalement maîtrisé. C’est lui qui a débloqué la situation sur une attaque rapide bien menée à la réception d’une remise peu orthodoxe de son compatriote Vinicius, peu avant l’heure de jeu (0-1, 58e). C’est lui, encore, qui a doublé la mise pour sceller définitivement la qualification des siens sur une nouvelle action d’école avec Vinicius à la baguette et Valverde dans le rôle de dernier passeur (0-2, 80e).
Avant et après cela, les Merengue avaient bien mené leur barque, même si Courtois a dû s’employer à plusieurs reprises pour maintenir sa cage inviolée (45e, 64e). Comme à son habitude, le Real a été remarquable dans sa gestion du match, optimisant ses temps forts tout en limitant la casse dans ses temps faibles. Une spécialité si précieuse dans les matchs de ping-pong de Ligue des Champions. Le score n’a plus évolué, jusqu’au coup de sifflet final. Sans surprise, le Real poursuit sa route vers le sommet de l’Europe.
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