le PSG s’enflamme après la gifle

Dans un silence à peine rompu
par quelques éclats de joie, les joueurs du PSG ont quitté la
pelouse comme on quitte un champ de bataille. Victorieux, mais
conscients de ce qu’ils venaient de réaliser. Luis Enrique a parlé
de « moment historique ». Fabian Ruiz a évoqué « un
rêve éveillé ». Hakimi, lui, a surtout souligné le plaisir.

Cette large victoire face au Real Madrid (4-0) ne ressemblait à
aucune autre. Elle marquait un tournant.

Luis Enrique salue l’œuvre
collective

L’entraîneur parisien,
interrogé au micro de DAZN, n’a pas cherché l’excès : « On est une équipe
qui aime dominer. Ce soir, on l’a fait avec maîtrise, avec courage,
avec envie. » Avant d’ajouter, plus solennel : « C’est le
genre de match qu’on rêve de jouer. Que nos supporters rêvent de
vivre. » Son discours a trouvé écho dans la voix de Fabian
Ruiz, double buteur, qui a tenu à remercier ses partenaires pour
leur soutien dans une saison marquée par les doutes et les
reconquêtes.

« Je n’aurais jamais
imaginé vivre ça », a confié l’ancien Napolitain. Ce soir-là,
il était l’homme du match, mais sans jamais se départir d’une
modestie sincère. Achraf Hakimi, de son côté, a insisté sur son
rôle hybride, entre latéral et milieu, et sur la confiance
retrouvée. « Je prends du plaisir, parce que l’équipe me
couvre. Quand je monte, Joao est toujours là. Et ça change tout.
» Une manière d’honorer le collectif plutôt que les
individualités.

Le PSG en mission

Plus qu’une qualification,
Paris a donné une leçon. Dans le contenu, dans l’intensité, dans la
lucidité tactique. Et ce, face au plus grand club du monde. Beraldo
et Marquinhos ont éteint Mbappé. Le milieu Ruiz–Vitinha–Neves a
mangé Valverde, Bellingham et Tchouaméni. Le Real a été pris à la
gorge, incapable de réagir.

Dimanche, il faudra conclure.
Une finale, face à Chelsea, pour achever une épopée. Mais dans les
têtes, ce 4-0 restera comme le véritable sommet. Celui qui change
les perspectives. Celui qui marque une époque.