Le Paris Saint-Germain a remporté cette
édition 2025 du Trophée des Champions en s’imposant contre l’AS
Monaco, ce dimanche, à Doha (1-0).
D’ordinaire, la nouvelle année débute souvent dans une ambiance
champêtre, lorsqu’il faut remettre le couvert après s’être gavé
pendant les fêtes, mais la tradition a été cassée cette saison.
Pour le Paris Saint-Germain, l’entrée en Coupe de France avait eu
lieu fin 2024, à Lens. Place au Trophée des Champions.
On l’aura compris : le charme de la coupe a donc été remplacé
par l’appât d’un titre. Pas de champ de patates à la bonne
franquette contre une bande d’amateurs jouant le match de leur vie,
mais une autre forme d’exotisme, dans des contrées lointaines et
une atmosphère nocturne, à Doha, devant l’Émir, pour un PSG-Monaco
dont les considérations étaient autant sportives
qu’économiques.
Sur le
rectangle vert, ce PSG-Monaco était surtout un remake du
choc spectaculaire et haché qui avait animé la fin d’année sur le
Rocher, en Ligue 1, il y a un mois, avec une victoire autoritaire
des Parisiens (4-2). L’approche de Luis Enrique n’a pas changé.
L’Espagnol reste peu enclin à s’appuyer sur un 9 de métier, en
dépit du ratio et de l’état d’esprit impeccable de Gonçalo Ramos.
Paris démarrait cette finale avec une attaque Doué-Dembélé-Lee,
dans une animation mouvante où le déroutant Hakimi avait encore un
rôle clé.
Un PSG encore bien huilé
On peut reprocher beaucoup de choses à ce PSG cette saison, mais
il faut tout de même souligner l’impression de rouleau-compresseur
des Parisiens, avec et sans ballon. Luis Enrique en a fait une
Équipe avec un grand E. En s’installant dans le camp monégasque
pour étouffer leur adversaire dès l’entame de match, les champions
de France ont encore fait preuve d’une grande maîtrise collective,
multipliant les situations intéressantes dans un premier acte
dominé dans les grandes largeurs.
Doué, en confiance, a apporté de la verticalité ; Dembélé,
complètement libre, a fait de grosses différences, et Lee a tenté
de faire taire les sceptiques en tentant sa chance – sans réussite
(44e). En face, les Monégasques ont même peiné à dépasser la ligne
médiane pendant une bonne demi-heure, avant de hausser d’un ton
avant la mi-temps sous l’impulsion d’Akliouche, notamment, toujours
aussi classieux techniquement, qui a testé Donnarumma (40e). Mais
la discipline tactique des Parisiens ne leur a laissé que des
miettes dans cette première période, avec ce contre-pressing qui
coupe les actions à la source.
Monaco a haussé le ton mais Paris reste intouchable
Il a fallu attendre le retour des vestiaires pour voir Monaco
passer la seconde. Plus hauts, plus entreprenants, les joueurs
d’Adi Hütter se sont offert un temps fort, un vrai. Bien servi par
Vanderson, Ben Seghir a buté sur Donnarumma (53e), tandis que le
même Vanderson a vu sa tentative s’écraser sur le poteau dans la
foulée (54e). Mais Paris n’était pas en reste, et le duo
Dembélé-Hakimi a continué à laisser planer la menace (52e), 55e).
Pour fructifier ces bonnes intentions, Luis Enrique avait des
cartouches sur son banc. L’Espagnol a lancé Barcola, Ramos, Ruiz et
Mayulu, quand l’odeur du K.O. a commencé à planer dans l’air de
Doha. Un coaching gagnant.
Alors qu’Achraf Hakimi a continué à faire frissonner les
spectateurs sur ses percées dans la surface, l’affaire s’est
finalement réglée au finish. Après d’ultimes prouesses du gardien
monégasque, notamment face à Ramos (89e), Dembélé, oublié au second
poteau sur une belle galette de Ruiz à la veille de l’Épiphanie, a
délivré les siens en redressant le cuir dans le but vide (1-0,
90e+2). Un dénouement logique après un match à 28 tirs et 60% de
possession pour un PSG appliqué.
Les grands cols européens se profilent à l’horizon, et la suite
nous dira si ces Parisiens respirent aussi bien à haute altitude,
mais à ce stade de l’histoire, la copie est propre. En s’adjugeant
le 13e Trophée des Champions de son histoire, ce PSG version Luis
Enrique poursuit sa moisson de titres nationaux. À l’aube
d’une année excitante et chargée, c’est un premier marqueur
important.
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