Malgré un arbitrage catastrophique, le
PSG a su se défaire de Monaco et conforter sa place de leader au
classement de la Ligue 1 (4-2).
Le dernier grand choc de l’année civile en Ligue 1 a eu lieu ce
mercredi au Stade Louis II. Il ne fallait absolument pas le rater.
L’AS Monaco et le PSG se sont livrés un bras de fer spectaculaire,
à la hauteur de ce qu’une affiche entre le leader et le 3e du
championnat doit proposer. Et au final, au bout de ce combat
alléchant, ce sont les champions de France qui l’ont emporté (4-2).
La partie a basculé vers la fin, avec un coup de casque victorieux
du rentrant Gonçalo Ramos (84e) à la réception d’un corner.
Letexier hors sujet !
Pour cette partie avancée de la 16e levée, tous les ingrédients
d’un grand match étaient là. Du beau jeu, des buts, de l’intensité,
de l’engagement et même des actions litigieuses. Aux yeux des
joueurs parisiens, il y en a d’ailleurs beaucoup qui l’étaient un
peu trop. L’arbitrage de Monsieur Letexier était loin d’être
convaincant et sans lui il est certain que leur soirée aurait été
moins stressante.
Alors que par le passé, il s’est souvent montré très sévère dans
ses décisions, comme lors du dernier classique OM – PSG, Letexier a
cette fois-ci fait montre d’un incroyable laxisme. Sa décision la
plus discutable ? Le choix de ne pas expulser Wilfried Singo à la
22e pour une grosse faute sur Gianluigi Donnarumma était
incompréhensible.
Même involontaire, ce geste, où il s’essuie les crampons sur le
visage du portier italien, était extrêmement dangereux. Le
dernier rempart italien ne s’en est d’ailleurs pas remis, contraint
de céder immédiatement sa place à Matvey Safonov. A défaut d’un
rouge direct, le jaune -le deuxième de Singo en l’occurrence – se
serait largement imposé.
S’il n’y avait que cet impair de Letexier, on aurait presque pu
le passer sous silence. Mais non, il s’est rendu auteur d’autres
coups de sifflets contestables, souvent en défaveur du PSG. Monaco
est resté à 11 sur le terrain, alors qu’au moins deux de ses
joueurs auraient pu être expulsés.
Le sursaut vain de Monaco
Evidemment, l’ASM n’y est pour rien dans la mauvaise performance
arbitrale du jour. Les hommes d’Adi Hutter ont profité des
circonstances pour se relancer dans un match qui était mal engagé
pour eux. A la pause, ils avaient un but de retard à la suite d’une
réalisation de Désiré Doué, buteur sur une excellente passe d’Achaf
Hakimi. Et le résultat aurait pu être plus conséquent si le même
Hakimi avait trouvé les filets et non le poteau à la 4e, et si Kohn
ne s’était pas interposé sur une reprise de Barcola (6e).
Avec un but de retard à la mi-temps, l’ASM est resté dans le
coup. Et il en a profité au retour des vestiaires pour tout
renverser. Les locaux obtenaient d’abord un pénalty à la 53e après
une main de Marquinhos. Eliesse Ben Seghir transformait sans
trembler. Puis, presque dans la foulée (60e), Breel Embolo
devançait Safonov pour reprendre un amour de passe d’Akliouche.
Le PSG plus résilient
Mené au score et confronté à des évènements contraires, Paris
aurait pu s’affoler. Il n’en fut rien. C’est là que réside tout le
mérite qu’a eu l’équipe francilienne dans ce match. Dos au mur,
elle a su réagir pour remettre à son tour les pendules à l’heure.
Sa chance, c’est d’être revenu à 2-2 assez rapidement grâce à
Ousmane Dembélé (64e). L’international français scorait de près,
après un tir lointain de Fabian Ruiz. Puis, à un moment où l’on
pensait que le score de parité allait sanctionner ce match, Ramos
s’élevait donc dans les airs pour offrir la victoire aux siens. Le
Portugais démontrait alors qu’un vrai neuf pouvait effectivement
servir parfois.
Les dix dernières minutes de la rencontre ont vu l’ASM se
rebiffer dans l’espoir de recoller une nouvelle fois au score. En
vain. Minamino (86e, 91e), par deux fois, a raté le coche dans une
position favorable. Au final, c’est même Paris qui corsait
l’addition par le biais de Dembélé dans les arrêts du jeu. L’équipe
de Luis Enrique l’a emporté et il y avait une certaine justice à ce
que l’équipe de la capitale sorte victorieuse de cette
confrontation. Ce succès, bâti dans la douleur, lui fait un bien
fou, tant sur le plan mental que mathématique. Pour Monaco, c’est
un nouveau coup d’arrêt. L’équipe princière pourra à peine se
consoler, en se disant qu’elle aura droit à une revanche le 5
janvier prochain lors du Trophée des Champions.
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