Le Paris Saint-Germain a signé un succès éclatant à Lyon, ce dimanche, en clôture de la 4e journée de Ligue 1 (4-1). Dans le sillage d’un Mbappé auteur d’un doublé, tout le monde a brillé.
Devenu une sorte de FC Hollywood le temps d’un été, le PSG a retrouvé son pain quotidien pour se plonger définitivement dans sa saison. Paris reste Paris, avec son charme, ses vices et ses vertus, mais il flotte sur la capitale un vent d’enthousiasme que l’on avait plus senti depuis un moment. Parce qu’une bonne partie de l’équipe a changé, déjà. Et parce que les contours du projet ont été redessinés.
La victoire contre Lens annonçait un début de série pour permettre aux champions de France de retrouver rapidement un classement plus conforme à leur rang. Encore fallait-il la confirmer à Lyon. L’OL est une équipe au fond du trou, les hommes de Luis Enrique abordaient cette soirée de gala avec un costume de favori. Ils ont non seulement imposé leur loi, mais ils ont fait mieux que cela. Méthodiques, généreux, sérieux, inspirés aussi, quand il fallait ajouter la petite étincelle pour bonifier une leçon scolairement récitée, les Parisiens n’ont laissé aucune chance à un adversaire plongé dans ses méandres.
Un PSG foudroyant
Luis Enrique avait fait le choix de la continuité, dans l’animation comme dans son onze de départ. Bien que Gonçalo Ramos soit remis sur pied, Marco Asensio enchaînait pour accompagner les flèches Mbappé et Dembélé, en attendant Kolo Muani pour réformer l’attaque des Bleus, à terme. Barcola, pépite lyonnaise passée chez l’ennemi, était aussi sur le banc après avoir entendu le bourdonnement des sifflets durant l’échauffement.
Agressifs dans leur pressing sous l’impulsion de l’infatigable gratteur de ballons Manuel Ugarte, les champions de France ont vite cherché à confisquer le cuir. Le plan était clair : asphyxier l’OL pour trouver une ouverture le plus rapidement possible. Il n’a fallu que quelques secondes pour faire passer la théorie à la pratique. Un jaillissement d’Ugarte, justement, et Mbappé ouvrait le score pour transformer le penalty obtenu par l’Uruguayen (0-1, 3e).
Piqués au vif, Cherki et ses coéquipiers ont tenté de se révolter, mais il a manqué beaucoup de choses pour espérer regarder ce PSG dans les yeux. De l’efficacité, de la clairvoyance, un peu de vice. Il a manqué des hommes forts, aussi, à commencer par le capitaine Alexandre Lacazette, toujours suspendu. Alors Paris a récité ses gammes. Dans la largeur, dans la profondeur, avec un compas dans l’œil et une organisation cartésienne qui ont parfois frôlé la perfection dans l’utilisation du ballon. Hakimi a doublé la mise après une accélération d’un Dembélé très structuré dans son jeu (0-2, 20e). Incarnation de l’élève studieux, Asensio y a été de son pion – le deuxième en trois matchs – en ouvrant son pied gauche de velours pour le 3-0 (40e).
Le plus frappant, peut-être, c’est que ce PSG nouveau est bien une équipe avec un grand E. Tout n’est pas parfait et Donnarumma a rappelé qu’il était un formidable gardien sur sa ligne quand Paris a traversé quelques turbulences, mais il se dégage de ce collectif une sensation de rouleau-compresseur où même le soliste Mbappé semble se fondre. Le prodige de Bondy adore l’OL. C’est sa victime favorite. Il l’a encore prouvé en douchant le Groupama une quatrième fois juste avant la mi-temps, sur un tir croisé venu lécher le poteau après un contre bien mené (0-4, 45e+2). Douze buts en carrière contre un tel cador. C’est très fort.
Le second acte a été débridé et haché, la tension gagnant du terrain à mesure que les minutes filaient. Surtout, les lignes se sont étirées et cette configuration semblait faire les affaires du PSG, qui est resté sur son mode attaques rapides. Mais Mbappé ou Dembélé ont été un peu moins précis, touchant du bois quand le cadre s’ouvrait. De leur côté, les Lyonnais auront eu le mérite de sauver l’honneur sur un peno transformé en fin de match par Tolisso (1-4, 74e). Sûr de sa force, le PSG signe donc un deuxième succès de rang contre une grosse cylindrée. Pour l’OL et Laurent Blanc, les prochaines heures s’annoncent encore très agitées.
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