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La Ligue actera ce mardi le lancement de
sa propre plateforme Ligue 1. Un tarif vient d’être validé en
interne. Pas encore annoncé, mais déjà redouté.
Sans Canal+, sans filet. Alors que la Ligue Professionnelle de
Football s’apprête à lancer sa chaîne 100 % Ligue 1, le prix de
l’abonnement est désormais fixé en coulisses. Les clubs l’ont
appris lors d’une dernière réunion sous tension. La stratégie est
claire : attirer massivement, tout en maximisant la rentabilité.
Pourtant, l’annonce du tarif fait déjà débat. Pour sa première
saison, la plateforme diffusera huit matches sur neuf à chaque
journée.
Ce service sera proposé à… 14,99 euros par mois, avec une formule
jeunesse à 9,99 euros pour les moins de 26 ans.
La Ligue fait le grand saut sans Canal+
La rupture avec Canal+ est désormais actée.
Maxime Saada, par une sortie médiatique sèche, a mis fin à des mois
de discussions. Résultat : la Ligue 1 perd le canal historique
de diffusion, ainsi que ses 2,5 millions d’abonnés potentiels. Une
perte de puissance qui inquiète les clubs, déjà échaudés par
l’hémorragie des droits TV. Pour eux, c’est un saut dans le vide,
sans partenaire solide pour assurer la visibilité du
championnat.
Mais que se passera-t-il si les projections échouent ? Si la
plateforme attire moins de 500 000 abonnés, les pertes pourraient
s’élever à près de 230 millions d’euros, mettant à mal l’équilibre
financier de toute la Ligue. Dans ce scénario, les effets domino
seraient nombreux : le piratage repartirait à la hausse, notamment
via les replays illégaux qui se multiplient dès que l’offre
officielle peine à convaincre. Quant aux supporters les moins
fidèles, ceux qui zappent entre deux affiches ou qui consomment le
football de manière plus diffuse, ils risquent d’être déroutés par
cette nouvelle organisation et de décrocher complètement. La Ligue
joue gros, et le moindre faux pas pourrait précipiter un nouvel
effondrement du modèle.
La LFP jure avoir tiré les leçons du passé. En 2024, DAZN avait
lancé son pass Ligue 1 à 34,99 €, attirant à peine 350 000 clients.
La conséquence : désabonnements en cascade, explosion du piratage
(+50 %) et retrait précipité de la plateforme. Cette fois, les
dirigeants assurent que l’offre est plus “accessible”. Mais le
traumatisme est encore vif dans les esprits.
Les paris de dernière minute
Alors que le lancement est prévu pour le 15 août, des
négociations sont en cours avec Free, Orange ou encore Amazon
Channels pour une éventuelle distribution secondaire. Une clause de
“sortie anticipée” au bout de deux saisons existe bel et bien. Une
épée de Damoclès suspendue au-dessus d’un modèle encore
fragile.
14,99 € par mois suffiront-ils à convaincre un million de fans
et sauver les 500 M€ annuels espérés ? Verdict d’ici 45 jours.
D’ici là, c’est toute une Ligue qui retient son souffle.
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