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DAZN va quitter la Ligue 1 cet été… mais
retient encore ses abonnés. Et ce n’est pas la seule
surprise.
Alors que la plateforme DAZN s’apprête à se retirer du paysage
audiovisuel français, ses dernières décisions suscitent
l’incompréhension. À quelques semaines de son départ définitif, les
abonnés s’attendaient au moins à une sortie en douceur. Mais la
réalité est toute autre : le diffuseur britannique semble décidé à
jouer les trouble-fêtes jusqu’au bout. Un comportement qui
confirme, pour beaucoup, que l’entreprise n’a jamais su saisir les
codes ni les attentes du marché français.
Selon une enquête de L’Équipe, la plateforme refuse pour
l’instant de mettre fin aux abonnements à engagement annuel, même
si la diffusion de la Ligue 1 s’arrête à la fin de la saison. Pour
les abonnés dont le contrat court jusqu’en août ou septembre, le
contenu promis ne sera plus disponible. Pourtant,
DAZN se retranche derrière des discussions toujours en cours avec
LFP Media, espérant encore un rôle futur. En attendant, les
clients engagés se retrouvent piégés dans un contrat devenu caduc
dans les faits, mais toujours actif dans les prélèvements.
DAZN
retient ses clients malgré la fin du contrat avec la LFP
Sur le fond, l’attitude de DAZN est un non-sens commercial.
Comment conserver la confiance des consommateurs en refusant une
résiliation pourtant justifiée ? Surtout quand l’objectif avoué est
de continuer à opérer en France. L’argument selon lequel la
plateforme proposera encore du contenu cet été (Mondial des Clubs,
kick-boxing, basket) paraît bien faible. Aucun de ces événements
n’a l’attractivité d’un championnat national majeur, et DAZN le
sait.
Abonnés bloqués, résiliations refusées : DAZN sous le feu des
critiques
DAZN compte beaucoup sur le prochain Mondial des Clubs pour
regagner du terrain. Mais cette manœuvre pourrait être
contre-productive. Qui ira souscrire un abonnement chez un
diffuseur qui a déjà démontré son opacité et sa rigidité ? Même la
diffusion gratuite des matchs du Mondial ne suffira sans doute pas
à faire oublier les dernières semaines de tension avec les abonnés
français.
Au final, DAZN donne l’image d’un acteur désabusé, plus soucieux
de récupérer quelques mensualités que de bâtir une relation pérenne
avec le public. Et même si l’hypothèse d’un retour n’est pas encore
totalement exclue, cette dernière impression pourrait s’avérer
tenace. Car dans un secteur où l’image et la confiance sont
essentielles, il ne suffit pas de diffuser du football : encore
faut-il savoir respecter ceux qui le regardent.
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