Le LOSC a signé l’une des plus belles
performances de son histoire en tombant le Real Madrid en Ligue des
Champions (1-0).
Qui l’eut cru ! Alors qu’ils n’ont gagné qu’un match depuis
un mois et qu’on ne donnait pas cher de leur peau, le Lillois ont
créé la sensation ce mardi en battant la meilleure équipe d’Europe
dans leur stade de Pierre Mauroy (1-0). Un seul but a suffi à leur
bonheur. Il a été l’œuvre de Jonathan David sur pénalty juste avant
la pause.
Le LOSC a tout bien fait
Une erreur de main d’Eduardo Camavinga sur un coup franc d’Edon
Zhegrova a donc aidé les Lillois dans leur mission. Pour autant, il
serait réducteur d’affirmer que leur succès est usurpé. Non, les
Nordistes ont tout bien fait lors de cette partie. Résistant avec
beaucoup de solidarité à la pression imposée par les Merengue et
jouant ensuite à fond les opportunités qu’ils ont eues à la
récupération du ballon. Avant de scorer sur pénalty, David avait
d’ailleurs failli faire la différence sur une reprise de près à la
25e minute de jeu.
Evidemment, on n’aurait peut-être pas eu la même lecture du
match si Lucas Chevalier ne s’était pas opposé à un tir de Vinicius
Jr dès la 6e minute. Et il faut signaler l’arrêt sur la
ligne de Tiago Santos à la 86e, suivi dans la foulée par
de multiples parades de Chevalier (87e, 90e et 93e) au moment où
Madrid poussait intensément. Sauf que cela fait partie de
l’histoire. On ne bat pas l’équipe la plus titrée de l’épreuve sans
souffrir et sans un soupçon de baraka.
Genésio a remis ça
Il y a eu des sacrifices et de l’abnégation, mais il y a aussi
eu une admirable rigueur tactique. Bruno Genésio a mis en place un
plan tactique, qui a fonctionné à merveille. Au moment des éloges,
il convient de ne pas l’oublier. Et il n’est pas à son premier fait
d’arme de ce genre. Il y a six ans, il avait déjà mené l’OL à un
succès historique sur la scène continentale aux dépens de
Manchester City. Il avait alors hérité du surnom de Pep. Cette
fois, on l’appellera peut-être Carletto.
L’exploit du LOSC est d’autant plus grand que le Real Madrid
restait sur 36 matches sans le moindre faux-pas, toutes
compétitions confondues. Il a fallu que les champions d’Europe en
titre tombent sur des Dogues pour se faire mordre.