L’entraîneur de l’Olympique de Marseille, Igor Tudor, ne laisse personne indifférent dans le paysage du football français.
Il est arrivé avec sa méthode, presque militaire, et sa communication minimaliste. Igor Tudor ne passe pas inaperçu dans la grande famille du foot français, c’est le moins que l’on puisse dire.
Le successeur de Jorge Sampaoli à l’Olympique de Marseille défend son approche du métier d’entraîneur en assumant pleinement son exigence totale. Un discours qui tranche par rapport à ses homologues.
« Je suis fan de sa méthode mais… »
D’ordinaire expéditif lors de ses points presse, Igor Tudor a été beaucoup plus bavard cette semaine dans un long entretien accordé au journal L’Équipe. « Je veux qu’on travaille, parce que plus tu travailles et mieux cela se passe le dimanche, a notamment lâché le Croate. Mais je ne vais pas au-delà de ce qui est possible, sinon nous aurions dix blessés par semaine. Après, si tu peux pousser à 100, pourquoi t’arrêter à 60 ? Si au-dessus de 100 tu te blesses, alors moi j’essaie toujours de viser le 99. Le problème, c’est que tout le monde ne voit pas les choses comme moi (rires). Les joueurs s’habituent vite à travailler à 50 ou 60 %, et du coup ma façon de faire peut ne pas leur plaire. »
Des propos validés par la majorité des observateurs, à l’instar d’Emmanuel Petit. Le champion du monde 2018 se dit lui aussi séduit par la méthode Tudor, mais il émet toutefois une petite critique sur le fond.
« C’est une méthode énergivore, que ce soit sur le plan physique, mental et moral, a expliqué l’ancien milieu de terrain sur RMC. Il y a une usure sur la durée des joueurs qui sont plus portés sur le ballon et la technique que l’impact physique. Je suis fan de la méthode Tudor, mais je pense qu’il doit aussi faire un mea culpa. C’est un jeune entraîneur, il apprend.«
« Parfois, j’ai l’impression qu’il est trop obtus, trop ancré dans sa façon de penser. Mais ce qu’il a réalisé à l’OM est fantastique« , a conclu Petit.
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