En concédant un score nul et vierge contre les États-Unis ce vendredi (0-0), l’Angleterre a manqué l’occasion de se projeter sur les huitièmes de finale de cette Coupe du monde.
Dès le tirage au sort de cette phase de poules, l’Angleterre s’imposait comme une évidence dans son groupe. Encore fallait-il que ces Three Lions inconstants le confirment. La large victoire contre l’Iran lors de leur entrée en lice (6-2) était le fruit d’un cocktail explosif, mariage de talent et d’expérience, teinté par la fougue d’une jeunesse triomphante. Des ingrédients que la formation de Gareth Southgate comptait encore utiliser pour son deuxième match contre les Etats-Unis ce vendredi.
Car en face, les Boys avaient bien l’intention de se relancer. Frustré par un match nul qui n’avait pas reflété le contenu proposé contre le Pays de Galles (1-1), la sélection américaine devait se remettre sur les bons rails. L’affiche avait de l’allure, parce qu’il y avait de la dynamite de chaque côté, mais elle a accouché d’un pétard mouillé.
Un combat verrouillé
Le premier acte a rapidement dessiné une bataille tactique acharnée au milieu de terrain, où l’impact athlétique des deux sélections a été visible sur chaque duel. Kane, bien servi par Saka, a allumé la première mèche au terme d’un joli mouvement côté droit, mais les Three Lions ne sont pas parvenus à concrétiser ce temps fort d’entrée de jeu. A contrario, le rythme a décliné à mesure que le temps a filé, et les Américains ont pris confiance au gré des approximations techniques.
Cette configuration s’est poursuivie au retour des vestiaires, avec un combat toujours aussi disputé dans la salle des commandes, et pas grand-chose à signaler dans les deux zones de vérité. Il a manqué une étincelles, un peu de cannes, et beaucoup d’idée à ces Anglais pour espérer mieux. Alors que l’explosif Foden patientait sur le banc, tout juste a-t-on pu noter l’entrée de l’imprévisible Grealish, dont le jeu déstructuré à créé quelques brèches dans la surface. Rien de bien transcendant. Insuffisant, en tout cas, pour forcer le verrou américain.
L’Angleterre aurait pu être la première équipe de ce Mondial à pouvoir se projeter sur les huitièmes de finale. Il n’en sera rien. Elle tentera de composter son ticket lors d’un derby britannique haletant contre le voisin gallois.
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