L’Angleterre s’est imposés contre le Sénégal pour se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe du monde (3-0). Les Three Lions retrouveront les Bleus, samedi.
Il était difficile, depuis le lever de rideau de cette Coupe du monde, d’avoir une lecture claire du jeu de l’Angleterre. Souvent boring dans leur expression collective, avec un jeu qualifié de restrictif depuis l’arrivée de Gareth Southgate, ces Three Lions ont trop de talent pour ne pas effrayer leurs adversaires. La ligne offensive anglaise, mariant la justesse de Kane et la fougue des flèches Saka, Foden ou Rashford, a vraiment de l’allure.
Pour ce huitième de finale, le Sénégal en a fait les frais. Bien que privé de son leader Sadio Mané, le champion d’Afrique avait lui aussi des atouts à faire valoir, avec des cadres chevronnés dans toutes les lignes, notamment en défense, où Koulibaly en impose. Mais l’équipe d’Aliou Cissé a manqué le coche en première période, quand elle était encore en vie.
Le Sénégal a raté le coche
L’entame de match a vite laissé place à un combat tactique et disputé, où l’impact athlétique des deux équipes a sauté aux yeux. Tout ce beau monde s’est longtemps reniflé à distance dans une sorte de round d’observation, où les Lions de la Téranga s’enhardissaient à mesure que les minutes filaient. Sans atteindre des sommets dans le jeu, le Sénégal s’est alors offert un temps fort, un vrai, mais par deux fois, Boulaye Dia a manqué de promptitude ou de précision dans son dernier geste, butant aussi sur un Pickford déterminant (23e, 32e). Un tournant. Car sur la première incursion des Three Lions a été la bonne.
Sur une action initiée par l’excellent Belligham au milieu, Henderson a exploité un service millimétré pour débloquer la situation, confirmant l’une des tendances fortes de ce Mondial : les buts sur des centres en retrait (1-0, 38e). En marquant contre le cours du jeu, l’Angleterre a brisé la dynamique de son adversaire. Alors quand Harry Kane a conclu une contre-attaque de 50 mètres pour inscrire son premier but dans cette édition, on a vite eu la sensation que les carottes étaient cuites (0-2, 45e+3).
Comme d’autres favoris, ces Three Lions ont été cliniques
L’Angleterre n’a d’ailleurs pas eu à patienter longtemps avant de sceller définitivement sa qualification. Dès le retour des vestiaires, Saka, à la réception d’un centre précis de Foden, a donné de l’air à son équipe (3-0, 57e). Une ultime fulgurance avant une dernière demi-heure tout en gestion pour cette Angleterre clinique. L’addition était salée, franchement, pour des Sénégalais qui n’ont vraiment pas démérité. Comme elle l’était peut-être pour d’autres outsiders depuis le début de ces huitièmes, rappelant à quel point l’expérience et la froideur d’un favori peut déjouer les plans les plus cohérents.
Pour l’équipe de France, qui s’est défait de la Pologne avec les mêmes ingrédients, ce sera donc l’Angleterre. Une belle opposition entre deux effectifs qui présentent pas mal de similitudes dans leur construction et leur mode opératoire. Il y aura beaucoup de talent, de vélocité, et quelques aspérités sur le plan défensif. Le rendez-vous est pris.
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