la réponse cash de Regragui sur les binationaux

Demi-finaliste du dernier Mondial au Qatar, le Maroc compte au sein de son effectif plusieurs binationaux. Notamment, Yassine Bounou, le gardien du FC Séville, Achraf Hakimi, le latéral droit du Paris Saint-Germain, ou encore, Romain Saïss, le défenseur central du Beskitas, pour ne citer que ceux-là. Des joueurs qui ont choisi d’honorer le pays d’origine de leurs parents, et ont permis à la sélection marocaine de réaliser le meilleur parcours en Coupe du monde, à ce jour, d’une équipe africaine. Invité à s’exprimer sur cette question, Walid Regragui, le sélectionneur des Lions de l’Atlas, a estimé qu’il devait s’agir d’un choix du cœur et non d’un choix par défaut.

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« Je n’oublie pas l’histoire de mes parents »

« Qu’un joueur se naturalise n’implique pas un échec social, c’est juste l’expression d’un sentiment, a d’abord lancé le technicien originaire de Corbeil-Essonnes auprès d’El Pais. Que Laporte joue avec l’Espagne n’est pas un échec pour la France. Peut-être s’est-il senti plus espagnol en ayant fait sa formation en Espagne, a-t-il expliqué. Pourquoi Mbappé, qui aurait pu le faire, n’a pas joué avec le Cameroun ou l’Algérie, et a choisi la France ? La normalité, c’est que les joueurs choisissent le pays où ils grandissent. C’est le cas de Brahim Diaz. Il a 23 ans, il doit décider avec qui il veut se marier. », a ainsi conclu l’homme de 47 ans avant d’évoquer son histoire personnelle.

« Seul un binational sait ce qu’est être un binational. Personne ne peut se mettre à la place d’un fils né en Europe de parents marocains, colombiens, péruviens », a ainsi estimé Regragui, ajoutant : « Moi, je suis reconnaissant envers la France, j’y suis né, j’y ai été éduqué et je m’y suis élevé socialement. J’ai joué au foot en France, mais je n’oublie pas l’histoire de mes parents. Tout ce que je demande, c’est que ceux qui jouent avec nous ne le fassent pas par défaut ».