Au terme d’une rencontre intense, la Belgique s’est imposée contre le Portugal pour composter son ticket pour les quarts de finale de l’Euro (1-0).
Une nouvelle compétition commence : la formule, employée par une majorité d’acteurs majeurs de cet Euro, a du sens. Cette affiche entre la Belgique et le Portugal était attendue par les observateurs pour son prestige, son casting, son opposition de styles. Troisièmes du dernier Mondial, les hommes de Roberto Martinez, emmenés par des leaders techniques retrouvés, avaient bien l’intention de frapper fort après une phase de poules parfaite sur le plan comptable, mais perfectible dans l’impression laissée. En face, c’est le tenant du titre, porté par un Cristiano Ronaldo toujours aussi affamé, qui se présentait.
La Belgique fait parler son réalisme
Il n’a pas fallu attendre longtemps pour entrer dans le vif du sujet. Avec un jeu très vertical, les Portugais ont vite chercher à mettre mal la défense belge, relativement lente, en attaquant la profondeur dans son dos. Diogo Jota, très remuant, s’est procuré la première opportunité mais l’attaquant de Liverpool a trop croisé sa frappe (5e). Entreprenants offensivement, les hommes de Santos auraient pu débloquer la situation avant la demi-heure de jeu mais Cristiano Ronaldo a trouvé Thibaut Courtois sur sa route malgré un coup-franc puissant et cadré (25e). Tactique et de haute voltige techniquement, le rapport de force entre ces deux favoris a aussi été verrouillé à cause d’une grosse densité dans l’entrejeu.
Dans ce contexte, il fallu un peu de temps à la Belgique pour trouver ses marques. De Bruyne s’est beaucoup intercalé entre les lignes, Lukaku s’est fait bouger sur le front de l’attaque et Eden Hazard a tenté de faire parler son pouvoir de percussion. Mais c’est d’un autre Hazard, Thorgan, que la lumière est venue. Pas attaqué à vingt-cinq mètres sur le côté gauche, le milieu offensif du Borussia Dortmund a gagné quelques mètres avant de déclencher une merveille de frappe flottante qui est venue se loger dans le petit filet de Rui Patricio (1-0, 42e).
Il fallait le voir pour le croire mais la Belgique, apôtre de la possession, a donc pris le dessus grâce à son réalisme dans une approche très minimaliste, où l’engagement a pu basculer dans l’excès. Kevin De Bruyne, accroché par João Palhinha, a laissé ses coéquipiers après que sa cheville ait légèrement tourné. Le maître à jouer de Manchester City n’a pas pu reprendre sa place pour le second acte, tout aussi enlevé et disputé. le Portugal n’a pas abdiqué, loin de là. Dans une position idéale, Diogo Jota a vu le cadre se dérober sur un tir puissant (57e). Fernando Santos a lancé des armes offensives à l’heure de jeu avec les entrées de Bruno Fernandes et Joao Felix. Le joyau de l’Atlético, qui disputait ses premières minutes dans cet Euro, n’a pas tardé à se mettre en évidence mais sa tête a trouvé Thibaut Courtois (65e).
Le Portugal a beaucoup poussé, sans faire craquer son adversaire. En s’attelant à fermer les espaces pour contenir les assauts portugais, la Belgique a conservé son avantage jusqu’au coup de sifflet final, malgré deux très gros frissons sur une tête de Ruben Dias (82e) et une frappe sur le poteau de Guerreiro (83e). Elle rencontrera l’Italie en quarts de finale pour un nouveau choc explosif.
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