Il aurait pu etre l sauveur des Bleus et entrer dans l’histoire. Après avoir provoqué le penalty qui allait totalement relancer les Bleus, le buteur émérite de l’Eintracht Francfort a en effet bien failli offrir la victoire aux Bleus dans les derniers instants de la prolongation, mais s’est manqué face à Emiliano Martinez. « Je penserai à cette occasion le restant de ma vie. C’est devenu une partie de moi », avait-il confié à son retour en Allemagne. Mais Kolo Muani a choisi d’utiliser cette déception comme un moteur, lui qui a déjà signé deux buts et une passe décisive en trois matches depuis son retour.
Samedi, lors du duel face au Bayern Munich, le finaliste malheureux du dernier mondial a montré qu’il pouvait être l’homme des grandes occasions, égalisant au terme d’une sublime accélération . « Sa coordination est brutale. Il est capable de sprinter vers la ligne de touche, sauver un ballon puis laisser sur place son défenseur alors qu’il a changé de direction. Ce n’est pas logique. Sa course est tellement naturelle», a ainsi analysé pour Le Matin Christian Streich, le coach du SC Fribourg : « Si tu le marques de trop près, il s’appuie, se retourne sur une touche. Si tu lui laisses trop de place, il prend de la vitesse et provoque. Et quand tu l’emmènes vers la ligne de touche, il ne faut pas lui laisser plus de dix centimètres. Un trou de souris lui suffit pour faire passer le ballon. »
« Le Mondial a fait évoluer sa personnalité »
Son coach, Oliver Glasner, est aussi un grand fan, lui qui qui a récupéré un joueur changé depuis Qatar 2022. « Le Mondial a fait évoluer sa personnalité. Il a gagné en confiance et en connaissance de lui-même. Il a développé une forme de présence. Même à l’entraînement, je l’entends davantage pendant les exercices. Il est à fond », a-t-il glissé à Kicker, prévenant les clubs intéressés: « Si un club arrive demain et propose 100 millions d’euros pour Randal, on les prendra, répond Glasner. Pour encaisser une telle somme, il faudrait remporter deux Ligues des champions.»
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