« Il est déconnecté »

Voilà un problème dont l’Olympique Lyonnais s’en serait bien passé. Surtout en cette période où les résultats sportifs ne sont pas du tout au rendez-vous. Le club rhodanien s’est attaché les services d’un footballeur aux valeurs douteuses, en la personne de Dejan Lovren. Et au lieu de le reconnaitre, le club et son entraineur ont cédé à la politique de l’autruche. Une attitude qui passe très mal auprès des médias, mais aussi et surtout auprès des organisations qui combattent l’extrême droite et aussi l’homophobie.

Blanc a refusé de condamner Lovren

Le défenseur croate est décrié pour avoir chanté des chants nationalistes, effectué des gestes nazis et aussi insulté la communauté LGBT+ à travers une vidéo. Cela n’a pas empêché l’OL de le faire signer cet hiver, et cela n’a pas empêché non plus Laurent Blanc de voler à son secours.

Jeudi en conférence de presse, et de manière très maladroite, le Cévénol a cherché à faire la distinction entre le joueur et l’homme. « Moi, je regarde le sportif. Je ne peux pas répondre à sa place. Et vous (les journalistes), vous ne connaissez que des personnes respectables dans votre entourage », a-t-il lâché.

Blanc appelé à « se réveiller »

Des propos qui ont scandalisé plus d’un. Julien Pontes, le porte-parole du collectif Rouge Direct, est monté au créneau dans les colonnes du Parisien pour dénoncer la complaisance du Président. « Laurent Blanc ne peut pas rester à ce point déconnecté de cette problématique qui crée des climats de violence. Il ne peut pas dire que ce n’est qu’un joueur de foot. D’ailleurs, pourquoi a-t-il aussi déclaré que c’est un bon père de famille ? Cela ne tient pas debout ! Il faut se réveiller ! ».

Lovren arrive à Lyon le 6 ou 7 janvier prochain. Une venue qui risque d’être très agitée. Blanc a eu beau émettre le souhait qu’on se limite au côté sportif et qu’on ne parle que de ça, cette affaire n’en est certainement qu’à ses balbutiements. Et le silence radio de l’OL ne fait qu’accentuer le malaise.