Malgré un court revers (0-1), le Paris Saint-Germain, admirable d’abnégation, est parvenu à valider sa qualification contre le Bayern Munich.
Une semaine après la bataille de Munich, Paris avait rendez-vous avec son histoire. Le PSG retrouvait son antre du Parc des Princes pour défier le Bayern, cet ogre qui l’avait matraqué de tous les côtés dans une atmosphère insoutenable, sous la neige. Tous les sentiments se sont entremêlés ces dernières heures. Fierté, dignité, réflexion et appréhension, entre la valeur d’un résultat brut inespéré (3-2) et la douleur des turbulences traversées.
Dans le camp d’en face, c’est avec une grande assurance et un zeste d’aigreur que les champions en titre abordaient ce second round. Privés de leur capitaine Marquinhos, les Parisiens savaient à quoi s’attendre. Mauricio Pochettino avait reconduit un onze quasi similaire à celui de l’aller, avec le seul Paredes dans l’entrejeu à la place de Danilo, qui a retrouvé la charnière centrale aux côtés de Presnel Kimpembe. Toujours pas de Lewandowski ou de Gnabry dans l’attaque du Bayern, tandis que Goretzka n’était pas sur la feuille de match.
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— Paris Saint-Germain (@PSG_inside) April 13, 2021
Une fois encore, l’entame de match devait annoncer la couleur. C’est par la position de leur bloc-équipe, leurs premières foulées, leurs premiers duels et leurs choix de passe que les Parisiens devaient imposer leur ton. Évidemment, le Bayern a rapidement tenté de mettre la pression sur l’arrière-garde parisienne en conservant ses circuits forts, avec des renversements de jeu et une utilisation des couloirs toujours aussi fréquente.
Un PSG dans le bon ton
Mais les hommes de Mauricio Pochettino ne se sont pas liquéfiés. Bien au contraire, le Paris Saint-Germain a montré un visage conquérant et cohérent. Après un round d’observation, Neymar et sa bande sont montés en puissance au cours du premier acte, prenant confiance à mesure que les minutes filaient. Omniprésent, le tandem Neymar-Mbappé a alors passé la vitesse supérieure, épaulé par les relais de Di Maria et Draxler à l’amorce des contres. Contrairement à d’habitude, le Brésilien s’est retrouvé à la finition sur des services du Français. Après un centre de ce dernier, le « Ney » a vu Neuer s’interposer sur une première tentative (28e), avant que le portier allemand ne soit sauvé à trois reprises par ses montants (34e, 37e, 39e) !
Quid des Bavarois ? En dehors de deux frappes hors-cadre signées Sané (26e) et Kimmich (27e), le champion en titre s’était montré beaucoup moins tranchant qu’à l’aller. Mais malgré cela, c’est le Bayern qui a ouvert le score dans cette rencontre, Choupo-Moting profitant d’un cafouillage dans la surface pour marquer de la tête (0-1, 40e). Bien dans leurs crampons, les Parisiens devaient garder leur ligne directrice.
Paris n’a pas craqué !
Et c’est ce qu’ils ont fait avec une ténacité admirable ! Tout au long du second acte, les Parisiens se sont attelés à fermer les espaces pour ne pas laisser d’ouvertures aux Bavarois. Une configuration complètement distincte de celle du match aller. Mieux, les hommes de Mauricio Pochettino auraient pu et dû trouver le chemin des filets sur plusieurs actions bien construites, à l’image de ce jeu en triangle Mbappé-Di Maria-Neymar, où le magicien brésilien a frôlé le cuir du bout du pied (53e). Extrêmement juste dans ses choix et ses déplacements, Kylian Mbappé, lui, n’a cessé de laisser planer la menace dans la profondeur. Le champion du monde a eu ses munitions, lui aussi, à l’image de cette course dans le dos de la défense avant une frappe victorieuse, mais son but a été refusé pour une légère position de hors-jeu (78e).
Le plus grand mérite des Parisiens a été finalement d’empêcher le Bayern d’y croire. Y compris quand l’ogre allemand a jeté ses dernières forces, dans une fin de match digne d’un film d’Hitchcock. Paris a plié, Paris a tremblé, mais Paris n’a pas craqué. Après ces deux combats déjà classés dans les livres d’histoire, Paris est libéré.