Alors que l’Olympique Lyonnais a officialisé ce jeudi la mise à pied de Fabio Grosso, le départ de l’entraîneur italien n’est pas compris par tous.
À ce stade de la saison, l’Olympique Lyonnais va bientôt compter trois fois plus d’entraîneurs que de victoires en Ligue 1. Après avoir licencié Laurent Blanc, la direction du club rhodanien a décidé d’en faire autant avec Fabio Grosso, deux mois seulement après l’arrivée du stratège italien. Tandis que Pierre Sage va s’occuper de l’intérim et que David Friio annoncera dans quelques jours le prochain coach de l’OL, les observateurs glosent sur la décision de John Textor de remercier Grosso. Certains ne la comprennent d’ailleurs pas.
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C’est le cas de l’ancien footballeur Pierre Bouby. Le consultant de la chaîne L’Équipe a expliqué pourquoi ce jeudi. « Ça devrait être une bonne idée pour Peter Bosz, ça devait être une bonne idée pour virer Laurent Blanc, ça devait être aussi une bonne idée pour Grosso. Moi ça me fatigue. J’ai l’impression qu’on est tout le temps en train de rabâcher que ‘c’est la faute du coach, c’est la faute du coach‘. J’ai l’impression que rien ne va pour ce vestiaire. Tu peux mettre un plot… Je pense qu’ils ont plus besoin d’un préparateur physique ou mental, ou d’un sophrologue pour régler leur problème parce que c’est dans la tête.«
Pas de bagarre. Un mauvais signe ?
Pour l’observateur qui a déjà vécu des luttes pour éviter la relégation, Fabio Grosso n’était donc pas le responsable de la situation, ou du moins pas le seul. « On voit bien que sur le terrain, ce sont des joueurs qui sont capables de faire beaucoup mieux. Les cadres ne sont pas à la hauteur et ce qui me choque encore plus, c’est que c’est l’Olympique Lyonnais. Il y a quand même des joueurs importants dans le vestiaire. On est à la treizième journée, il n’y a qu’une seule victoire et je n’ai encore jamais entendu parler d’une bagarre à l’entraînement.«
Surprenant ses interlocuteurs avec ces mots, Pierre Bouby s’en est expliqué. « Pour moi, c’est assez révélateur. Alors je ne prône pas la bagarre, mais en attendant, quand ça se passe mal dans un vestiaire, tu en as toujours un, deux ou trois qui commencent à hausser le ton et ça commence à partir en vrille. » Pas de réaction du vestiaire, selon l’ancien milieu de terrain de l’US Orléans, et rien à attendre du changement d’entraîneur. « L’électrochoc est à créer à chaque fois qu’il y a un nouveau coach. Ça ne marche jamais. À un moment donné, il faut que le club et le vestiaire se remettent en question. Comment veux-tu que le vestiaire se remette en question si, à chaque fois qu’il y a un problème, on vire un coach ?«
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