Le quotidien L’Equipe persiste à affirmer qu’Antoine Griezmann ne méritait pas mieux que 7 pour sa performance face au Maroc, mercredi dernier.
Comme c’est souvent le cas depuis le début du Mondial, Antoine Griezmann a signé une prestation très séduisante mercredi à l’occasion de la demie de la Coupe du Monde. Le Mâconnais s’est dédoublé pour être partout sur le terrain, et a même trouvé le moyen d’être impliqué sur l’un des deux buts inscrits. Malgré cette belle copie, il n’a eu droit qu’à un « 7 » dans le journal L’Equipe. Une notation que le quotidien assume, même après avoir revu le match.
« D’autres joueurs que Griezmann mériteraient un point de plus »
Vincent Duluc, le célèbre journaliste du quotidien, s’est donné la peine de revisionner la partie. Pour lui, il n’y a pas lieu de revoir à la hausse la note accordée au joueur de l’Atlético. Il estime que ce sont les commentaires de TF1 qui ont fait paraitre la prestation de « Grizou » plus belle qu’elle ne l’a été en réalité. « Cette deuxième vision, pour être honnête, ne nous convainc pas résolument que Griezmann méritait 8 ou 9, alors que d’autres joueurs auraient sûrement des arguments à présenter pour un point de plus (…) Il existe, clairement, un effet TF1, et les accents enflammés ont une influence identifiée depuis longtemps, qui n’épargne pas non plus les envoyés spéciaux rapprochés, dans les stades. Mais si l’on juge vraiment Antoine Griezmann comme le milieu de terrain qu’il est devenu, c’est-à-dire dans le même registre qu’Aurélien Tchouaméni et Youssouf Fofana, il y a des emballements à nuancer, peut-être ».
Duluc a poursuivi en soulignant que Griezmann n’était pas le meilleur milieu français sur le terrain face aux Lions de l’Atlas. « Tchouaméni, certes coupable d’une grosse perte de balle, a fait des choses formidables avec le ballon, plus que Griezmann, sans doute, dont l’influence technique a été globalement assez intermittente dans un contexte collectif quelconque, a-t-il relevé. Cela vaut aussi pour Fofana, brouillon dans ses compensations défensives, mais puissant dans la transformation du jeu ».
Pour finir, Duluc a quand même reconnu que le numéro 7 tricolore a fait beaucoup de choses bien et qu’il a encore été prépondérant dans le succès tricolore. « Le gaucher français est performant et essentiel dans au moins trois aspects de son jeu : sa manière de casser les lignes par la passe ou par une projection en profondeur, comme sur le premier but, qui l’a vu solliciter et obtenir de Raphaël Varane le ballon que son défenseur n’avait pas osé lui transmettre dix secondes plus tôt (5e) ; ses coups de pied arrêtés ; son incroyable générosité, et son omniprésence dans la surface défensive des Bleus en seconde période, sa manière de savoir couper une trajectoire dans les deux sens, qui en ont fait aux yeux des téléspectateurs un héros des temps difficiles ».
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